Près de 4 000 bergers roumains en colère contre une loi limitant notamment le nombre de leurs chiens ont pris d'assaut le Parlement hier mardi, exigeant l'abrogation de ce texte. Vêtus pour certains de peaux de moutons et brandissant des sonnailles, plusieurs dizaines d'entre eux ont escaladé le mur entourant le palais du Parlement, tandis que d'autres ont forcé l'une des portes d'accès dans la cour de ce gigantesque bâtiment surplombant le centre de Bucarest. Une loi récemment entrée en vigueur prévoit que «les troupeaux peuvent être gardés par un seul chien en zone de plaine et par un maximum de trois en zone montagneuse». Ce texte, destiné à protéger le gibier, interdit en outre le pâturage entre début décembre et fin avril, sous peine d'amendes pouvant aller jusqu'à 35 euros. «Nous ne pouvons pas garder les moutons avec seulement un ou deux chiens pour toute une bergerie, comme le prévoit la loi. Si un loup vient la nuit il peut tuer plusieurs moutons et provoquer des dommages importants», a déclaré à l'un des éleveurs. «Ils veulent aussi nous infliger des amendes si on laisse les moutons dans les pâturages après le 6 décembre. Qu'est-ce qu'on peut faire ? On n'a pas assez d'argent pour les fourrages», s'est-il insurgé. Après de brèves échauffourées avec les gendarmes, plusieurs éleveurs sont entrés dans le Parlement pour discuter avec des membres de la commission chargée de l'agriculture, tandis que les autres ont attendu dans le calme le résultat des pourparlers. Suisse : des comptes bancaires sans mouvements depuis 60 ans ! l La Suisse a publié, ce mercredi matin, la liste des comptes bancaires en déshérence, pour permettre aux éventuels héritiers de se manifester. Il s'agit de comptes sur lesquels aucun mouvement n'a été constaté depuis 60 ans, soit depuis 1955. Cette liste compte 2 600 noms, représentant un total d'avoirs de près de 44 millions de francs suisses (40 millions d'euros). Turquie : réunion de rédaction... devant une prison Les dirigeants du journal d'opposition turc Cumhuriyet ont symboliquement tenu hier mardi leur réunion de rédaction devant une prison d'Istanbul, pour exiger la libération de deux de leurs journalistes qui y sont incarcérés depuis le mois dernier pour «terrorisme». Réuni autour de son rédacteur en chef adjoint, l'encadrement du quotidien a déplié tables et chaises devant l'entrée du centre pénitentiaire de Silivri, dans la lointaine banlieue stambouliote, et préparé dans le froid sa prochaine édition. «En tant que journalistes, nous avons déjà tenu ce genre de réunions partout, des zones de guerre au Parlement, mais jamais devant une prison», a déclaré le rédacteur en chef. «Nous sommes ici pour soutenir nos collègues et faire en sorte que leur opinion figure dans notre journal», a-t-il ajouté, «leur voix ne se taira jamais». Les dirigeants du journal, Can Dündar et Erdem Gül, ont été inculpés le 26 novembre dernier pour «terrorisme», «espionnage» et «divulgation de secrets d'Etat» et placés en détention provisoire jusqu'à leur procès. En mai, dernier, Cumhuriyet avait diffusé des photos et une vidéo de l'interception par des gendarmes, en janvier 2014 à la frontière syrienne, de camions appartenant aux services secrets turcs (MIT) et transportant des armes destinées à des rebelles islamistes syriens. Italie : les mafias tuent moins mais corrompent plus l Les mafias traditionnelles italiennes privilégient désormais la corruption à la violence, renonçant au contrôle «militaire» de leur territoire pour se concentrer sur une «stratégie d'infiltration» des milieux économiques, politiques et institutionnels, ont expliqué hier mardi des responsables de la lutte antimafia. Les homicides perpétrés par les organisations criminelles sont en «très net déclin depuis 10/15 ans» mais les mafias se révèlent «extraordinairement habiles à s'adapter à tous les territoires et à tous les milieux sociaux», où elles cherchent toujours plus à «accumuler des capitaux», a affirmé le chef de la Direction investigatrice antimafia (DIA). Une opinion partagée par le procureur national chargé de combattre la mafia et le terrorisme selon qui «la fin des mafias traditionnelles est proche». Si l'Italie est classée 69e sur 175 pays dans l'indice de perception de la corruption établi par l'ONG Transparency International, elle le doit en partie à la mafia, a déploré la Police. Selon l'Institut national des statistiques (Istat), les activités illégales, dont les mafias représentent une forte partie, ont généré un chiffre d'affaires d'environ 16,5 milliards d'euros en 2013, soit quelque 1,1% du PIB italien. Au total, les biens saisis à la mafia se sont montés à plus de 2,6 milliards d'euros en 2015, et les confiscations définitives à plus de 500 millions d'euros. Cinéma : «Star Wars» est de retour l Ils attendaient son retour depuis dix ans : des millions de fans vont découvrir ce mercredi la suite de la saga Star Wars, tenus en haleine par une impressionnante campagne marketing autour de ce 7e épisode présenté comme l'événement cinéma de l'année. «Le Réveil de la force» verra le retour de Harrison Ford, Carrie Fisher et Mark Hamill, acteurs légendaires de la première trilogie. Ils se sont glissés à nouveau dans la peau du contrebandier Han Solo, de la Princesse Leïa, meneuse de l'Alliance rebelle, et du chevalier Jedi Luke Skywalker. Les spectateurs vont aussi faire connaissance avec une nouvelle génération de personnages : la pilleuse d'épaves Rey, interprétée par la Britannique Daisy Ridley, dont c'est le premier film, ou encore Finn, le soldat de l'Empire qui passe du bon côté de la Force, joué par un autre nouveau venu, John Boyega. La star de la série Girls, Adam Driver, est également au générique, tout comme Lupita Nyong'o, Oscar du meilleur second rôle pour 12 Years a Slave. Combats au sabre laser, courses poursuite de vaisseaux spatiaux, créatures monstrueuses, robots, côté obscur de La Force : tous les ingrédients qui ont fait le succès planétaire de la saga sont réunis dans ce film au budget colossal, pour perpétuer l'héritage en reprenant les fondamentaux. Pour de nombreux spectateurs, si la saga a un tel succès, c'est parce que Star Wars n'est pas qu'un film de science-fiction : sa fantaisie renferme une dimension spirituelle. Californie : bientôt des voitures sans chauffeur sur les routes l Le constructeur automobile américain Ford a annoncé hier mardi qu'il commencerait en 2016 à tester des voitures sans chauffeur sur les routes de Californie. «Des berlines Ford Fusion hybrides totalement autonomes arriveront dans les rues de Californie l'année prochaine», a-t-il indiqué. Le groupe dit s'être enregistré pour le programme officiel encadrant les tests de voitures sans chauffeur en Californie où il dispose d'un laboratoire de recherche employant une centaine de chercheurs, ingénieurs et scientifiques. Ces experts travaillent en particulier sur les véhicules autonomes, avec des problématiques comme les interactions avec les piétons ou les différents capteurs permettant aux voitures de «voir» et interpréter ce qui les entoure. Ford avait annoncé en juin dernier qu'il se rapprochait de la phase de production de son premier véhicule autonome, sans toutefois préciser de calendrier. Son directeur général avait également prédit début janvier, dernier, qu'il y aurait des voitures entièrement autonomes sur les routes américaines d'ici 2020, mais refusé de dire si son groupe ferait partie des premiers à en commercialiser une. Outre le géant de l'Internet Google, la plupart des constructeurs automobiles (Audi, Mercedes, Lexus, Tesla, BMW...) travaillent actuellement sur un véhicule autonome. Russie : un chat en tête des sondages des municipales l Un chat nommé Barsik est devenu une célébrité locale à Barnaoul, une ville de Sibérie, en devançant largement ses concurrents humains pour la magistrature de la ville lors d'un sondage en ligne. Les scandales de corruption à répétition qui touchent cette ville de 650 000 habitants ont probablement aidé Barsik, un Scottish Fold de 18 mois, à obtenir 91% des intentions de vote dans un sondage du site d'informations local Altaï Online. Environ 5 400 personnes ont répondu à ce sondage posté début décembre sur le réseau social russe Vkontakte. «Les gens ne savent plus en qui croire, et ils en sont venus à la conclusion qu'on ne peut plus avoir confiance en les autorités», a expliqué un retraité de Barnaoul. L'ancien maire de la ville de Barnaoul a démissionné en août dernier après avoir été accusé d'abus de pouvoir. Maire depuis 2010, il aurait vendu des terrains municipaux à des entreprises dirigées par des membres de sa famille pour des coûts bien inférieurs à ceux du marché, provoquant un manque à gagner de plus de 11 millions de roubles (143 000 euros) pour les caisses de la ville. Son fils est pour sa part en détention dans l'attente de son procès pour fraude et escroquerie, après avoir été extradé de Thaïlande en février dernier. L'élection du maire aura lieu le 22 décembre, prochain, à l'occasion de la prochaine réunion du conseil municipal.