Choix n Tous les secrétaires généraux des Nations unies sont originaires soit d'Europe, soit d'Amérique du Sud ou d'Asie. Pour des raisons politiques, et donc conjoncturelles, de nombreux postes sensibles à l'échelle planétaire sont de plus en plus attribués aux Noirs et aux Arabes. Pour peu que leur gouvernement les accompagne. On peut d'ailleurs le constater : Tous les secrétaires généraux des Nations unies sont originaires soit d'Europe (Dag Harmaershold, Kurt Waldheim) soit d'Amérique du Sud (Xavier de Cuellar) soit d'Asie (U Thant). Pour faire bonne mesure et ne pas donner l'impression de fermer la porte à tout ce qui n'est pas blanc, l'Assemblée générale, appuyée par le Conseil de sécurité, votera pour un SG de couleur noir, un Ghanéen, qui occupera ce poste pendant deux mandats. Un Arabe chrétien d'origine égyptienne occupera lui aussi ce poste, mais apparemment sans charisme. Des «filiales» de l'ONU, comme par exemple l'Unesco, tomberont elles aussi dans l'escarcelle de personnalités du Tiers-Monde. Mokhtar M'bow sera par exemple le premier Africain à occuper le poste de directeur général de l'Unesco, mais à l'évidence, il n'a laissé aucune marque ni aucune empreinte de son passage. Les Egyptiens, toujours eux, fe-ront des pieds et des mains sous Moubarak pour obtenir le poste à leur ministre de la Culture, mais sans succès. Ils auraient utilisé même la carotte du bakhchich pour soudayer Bedjaoui, ex-ministre algérien de la Justice, pour qu'il ne se présente pas. Mine de rien, mais l'Algérie a obtenu le poste de directeur exécutif du PAM (Programme alimentaire mondial) qu'elle a confié à Layachi Yaker qui, paraît-il, n'aurait pas fait des étincelles dans sa nouvelle fonction. Notre pays a aussi obtenu, à moins qu'il ne lui soit revenu de plein droit, le poste de directeur de l'Onudi (Organisation de l'ONU pour le développement industriel), qu'il aurait confié à Lamine Khène. Mais c'est dans les postes les plus sensibles et les plus pointus que l'Egypte raflera la mise. La preuve : c'est à un Egyptien, très compétent du reste, Mohamed El Baradei, qu'échoira le poste de directeur de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique), à Vienne.