Résumé de la 5e partie n En 1913, la National Geographic Society consacra entièrement le numéro d'avril de son magazine au Machu Picchu. Entre 1924 et 1928, Martín Chambi et Juan Manuel Figueroa prirent une série de photographies à Machu Picchu qui furent publiées dans différents magazines du Pérou, augmentant ainsi l'intérêt local pour les ruines et les transformant en symbole national. Depuis l'ouverture en 1948 d'une route qui permet d'aller de la gare aux ruines, Machu Picchu est devenue le principal lieu touristique du Pérou. Durant les deux premiers tiers du XXe siècle, l'intérêt pour l'exploitation du site fut plus grand que celui pour la conservation ou l'étude des ruines ; ceci n'a tout de même pas empêché quelques recherches importantes sur le site. Rappelons les travaux de la Viking Found dirigée par Paul Fejos sur les sites incas aux alentours de Machu Picchu, ceux de Luis E. Valcarcel qui lia le site à Pachacutec. C'est à partir de 1970 que de nouvelles générations d'archéologues (Chavez Ballon, Lorenzo, Ramos Condori, Zapata, Sanchez, Valencia, Gibaja), d'historiens (Glave et Remy, Rowe, Angles), d'astronomes (Deaborn, White, Thomson) et d'anthropologues (Reinhard, Urton) fouillèrent les ruines et leur passé. L'établissement d'une zone de protection écologique autour des ruines en 1981, l'inscription de Machu Picchu sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1983 et l'adoption d'un plan majeur pour le développement soutenu de la région en 2005 ont été les points forts d'une action visant à conserver Machu Picchu et ses alentours. Mais les mauvaises restaurations, les incendies de forêt (comme celui de 1997) et les conflits politiques ont entaché cet effort de l'Etat pour gérer au mieux les ruines. En 2004, quelque 400 000 touristes visitèrent le Machu Picchu, et l'UNESCO a depuis exprimé ses craintes que leur nombre trop important ne dégrade le site. Selon les autorités péruviennes, l'éloignement et la difficulté d'accès au site imposent d'eux-mêmes des limites naturelles à l'expansion du tourisme. Régulièrement, des propositions sont faites pour installer un téléphérique pour rejoindre le site, mais elles ont toutes été rejetées jusqu'à présent. Le 12 juillet 2006, le Congrès du Pérou vota une loi concernant le retour des objets archéologiques formant l'essentiel de la collection Machu Picchu du musée Peabody (abrité par l'Université Yale) ; ceux qui avaient été autorisés à sortir du pays par le décret suprême 1529 du 31 octobre 1912 et le décret suprême 31 du 27 janvier 1916. Le 7 juillet 2007, le site du Machu Picchu était désigné comme étant l'«une des sept nouvelles merveilles du monde», d'après un concours controversé ayant mobilisé 100 millions de personnes sur Internet. En septembre 2007, l'Université Yale a promis de rendre les 4 000 pièces archéologiques trouvées par Hiram Bingham. A Suivre