Lionel Messi, 28 ans, a remporté lundi son 5e Ballon d'Or, trophée sacrant le meilleur joueur du monde en 2015, lors de la cérémonie de remise des prix organisée par la Fifa, hier lundi, à Zurich. L'Argentin (41,33% des votes), favori logique après avoir été l'homme clé de la Ligue des champions remportée au printemps dernier par Barcelone, devance Cristiano Ronaldo (27,76%, Real Madrid) et Neymar (7,86%, Barcelone). La Pulga, un de ses surnoms, était le seul joueur de l'histoire à posséder quatre Ballons d'Or (2009, 2010, 2011, 2012) et établit donc un nouveau record. «Le Roi Leo», autre sobriquet, a écrit une nouvelle page de sa légende en s'offrant un quintuplé avec le Barça (Ligue des champions, championnat, coupe, Supercoupe d'Europe, Mondial des clubs), tout en faisant encore exploser quelques compteurs sur le plan individuel. Impliqué sur les trois buts catalans inscrits en finale de C1 contre la Juventus Turin (3-1), Messi a terminé l'épreuve comme meilleur buteur, à égalité avec Ronaldo et Neymar (10 buts), et a bouclé la Liga avec 43 buts, juste derrière CR7. Au total, Messi, déjà désigné meilleur joueur UEFA de l'année, a trouvé à 53 reprises le chemin des filets en 2015, toutes compétitions confondues. Le troisième Neymar : «Ce sont des idoles» Lors de la conférence de presse précédant le Ballon d'Or, Neymar a exprimé sa grande joie d'être nommé parmi les trois finalistes, et rendu hommage à Messi et Ronaldo, «des idoles, des modèles». «Je suis vraiment très heureux de faire partie de cet événement et d'être à côté de ces stars que j'admire. J'aimerais revenir. Je suis également ravi d'avoir atteint les objectifs que je me suis fixés. Chacun doit tracer sa voie. Leo et Ronaldo ont fait l'histoire et ils continuent de la faire. Nous sommes tous ici parce que nous avons travaillé. Ce sont des idoles pour moi. C'est difficile de se trouver meilleur, ce sont deux superstars pour qui j'ai beaucoup d'admiration. Je veux toujours faire mieux, donner le meilleur de moi-même». Le dauphin Cristiano Ronaldo : «J'aimerais avoir la jambe gauche de Messi» Cristiano Ronaldo était particulièrement détendu et souriant au moment de remettre son titre de meilleur joueur du monde en jeu. Le vainqueur des deux dernières éditions de la Fifa Ballon d'Or, entièrement vêtu de noir, a même échangé quelques complicités avec son rival Lionel Messi. «C'est un prix exceptionnel. On travaille dur toute l'année pour obtenir les meilleurs résultats possibles, pour l'équipe mais aussi de façon individuelle. Je suis très heureux d'être ici, c'est un trophée unique. L'année dernière, c'était un moment merveilleux. Ma jambe gauche n'est pas mauvaise mais si je pouvais avoir celle de Leo, ce serait vraiment pas mal (rires partagés avec Messi)». La popularité Maradona toujours le n°1 dans le cœur des Argentins Malgré un 5e Ballon d'Or, Lionel Messi reste encore loin derrière le légendaire Maradona dans le cœur des fans de foot argentins, qui reprochent à La Pulga de plus enrichir la collection de trophées du Barça que celle de l'Albiceleste. «Tout avec Barcelone et rien avec l'Argentine. C'est ce qui manque dans son CV», lance Ariel Vallejos, un agent de sécurité de 42 ans. A Rosario, la ville natale de Me n ssi, l'annonce de son 5e Ballon d'Or de la vedette locale est parvenue en plein été austral, un lundi après-midi de canicule, dans des rues presque désertes. «En Argentine, on le critique car il n'a rien gagné d'important avec la sélection, je crois que tant que cela n'arrivera pas, il ne sera pas une véritable idole», abonde Emiliano Magnaterra, un ouvrier de 28 ans. L'échange Tout contre une Coupe du monde La star du FC Barcelone, l'Argentin Lionel Messi, 5 fois Ballon d'Or, a assuré qu'il échangerait volontiers ses distinctions individuelles contre une Coupe du monde, titre qu'il n'a encore jamais remporté. S'il remportait de nouveau le Ballon d'or et s'il pouvait les échanger contre le trophée mondial, que choisirait l'attaquant du FC Barcelone ? «La Coupe du monde, bien sûr», a déclaré Messi. «Les récompenses collectives passent avant les récompenses personnelles», a assuré l'Argentin. La Coupe du monde, «c'est l'objectif de tout joueur, c'est vraiment l'apogée», a ajouté Messi. Le prix Puskas Le ciseau de Wendell Lira récompensé Le Brésilien de 27 ans a été couronné du Prix Puskas à Zurich et a même devancé le but de Lionel Messi inscrit face à l'Athletic Bilbao. Une belle récompense pour cet attaquant qui n'a jamais été dans la lumière. Ce sera le prix d'une vie. Pour la première et sûrement dernière fois de sa carrière, Wendell Lira aura connu les strass et les paillettes du foot mondial. À 27 ans, il s'est vu décerner le Prix Puskas du plus beau but de l'année pour ce ciseau aussi fantastique que soudain. Une réalisation inscrite le 12 mars dernier sur le terrain de l'Atlético Go, avec une victoire 2-1 pour son équipe de Goianésia. Son but devance ceux de Lionel Messi et d'Alessandro Florenzi. L'entraîneur 2015 Luis Enrique mi-Guardiola mi-Del Bosque Le titre de meilleur entraîneur de l'année est revenu à Luis Enrique. Le technicien espagnol (31,08% des votes) a devancé son compatriote Pep Guardiola (Bayern Munich, 22,97% des votes) et l'Argentin Jorge Sampaoli (9,47% des votes), sélectionneur du Chili, vainqueur de la Copa America. Sous la direction de Luis Enrique, le Barça a réussi un quintuplé en 2015 (Ligue des champions, championnat, coupe, Supercoupe d'Europe, Mondial des clubs). Chez les dames, Jill Ellis, a été nommée entraîneur mondial de l'année pour le foot féminin. Vainqueur de la Coupe du monde à la tête des Etats-Unis, la native de Portsmouth devient la première Américaine récompensée par ce prix. Le clash CR7 - Dani Alves, échange tendu Si le gala du Ballon d'Or a été propice aux sourires et à l'émotion, Cristiano Ronaldo et Dani Alves ont apporté un petit bémol. Selon Marca et As, les deux hommes auraient en effet eu un échange plutôt tendu en marge de la remise du Ballon d'Or à Lionel Messi. Cristiano Ronaldo n'aurait que très peu apprécié leur dernier affrontement lors du Clasico, en novembre dernier, mais surtout certaines remarques récentes de Dani Alves. Le Brésilien avait récemment estimé que CR7 est un «personnage démesuré» et avait taclé sa présence sur le podium du Ballon d'Or. «Cristiano Ronaldo ne mérite pas d'être dans les trois finalistes. L'année passée, il l'a gagné avec son propre mérite, parce qu'il a réussi des choses importantes. Mais le meilleur joueur du monde doit avoir plus d'influence dans le jeu, pas seulement mettre des buts. Les gens oublient que c'est un sport d'équipe». Si les deux hommes faisaient partie du 11 de l'année annoncé par la Fifa, nul doute que leur cohabitation sur le terrain serait difficile à envisager. L'Equipe type 2015 Real et Barça avec quatre joueurs chacun Quatre joueurs du Real Madrid et autant du FC Barcelone figurent parmi les onze joueurs composant l'équipe-type Fifa/Fifpro de l'année 2015, dévoilée, hier lundi, à Zurich. La Fifpro est le syndicat mondial des joueurs. Le prix global de ce onze type est estimé aux alentours de 780 millions d'euros, en s'appuyant sur une étude de l'Observatoire du football, groupe de recherche du Centre international d'étude du sport (CIES) en Suisse. Par ailleurs, l'entraîneur du Barça, Luis Enrique, a été sacré meilleur entraîneur de l'année 2015. Le technicien espagnol a devancé son compatriote Pep Guardiola (Bayern Munich) et l'Argentin Jorge Sampaoli, sélectionneur du Chili, vainqueur de la Copa America. Sous la direction de Luis Enrique, le Barça a réussi un quintuplé en 2015 (Ligue des champions, championnat, coupe, Supercoupe d'Europe, Mondial des clubs).