Tension n L'enquête se poursuit après l'attentat-suicide dans le cœur touristique d'Istanbul attribué au groupe Etat islamique (EI), qui a fait au moins 10 morts, et 15 blessés. La police turque a arrêté, ce mercredi matin à Antalya (sud), trois membres présumés du groupe Etat islamique (EI), au lendemain d'un attentat-suicide attribué au mouvement djihadiste qui a fait dix morts, dans le cœur touristique d'Istanbul. Les forces de l'ordre ont placé les trois hommes, tous de nationalité russe, en garde à vue et saisi de nombreux documents, a précisé l'agence de presse Dogan, qui n'a fait aucun lien entre cette opération et l'attaque survenue dans la mégapole turque. Hier déjà, 65 personnes suspectées de faire partie du mouvement djihadiste avaient été interpellées à Ankara, Izmir (ouest), Kilis, Adana et Mersin (sud), ainsi qu'à Sanliurfa (sud-est), a rapporté l'agence de presse progouvernementale Anatolie. Les autorités n'ont pas précisé si ces arrestations étaient liées à l'attentat d'Istanbul. Un «kamikaze» s'est fait exploser, hier matin, au milieu d'un groupe de touristes dans le district stambouliote de Sultanahmet, tout près de la Mosquée bleue et de la basilique Sainte-Sophie, deux des lieux les plus visités de la ville. Sur place, plusieurs corps démembrés gisaient sur le sol pavé de la grande esplanade traversée chaque année par des millions de touristes. «L'explosion a été si forte que le sol a tremblé», a indiqué une touriste, Caroline, «c'est vraiment effrayant». «Toutes les victimes sont de nationalité étrangère», selon le Premier ministre Ahmet Davutoglu. Un Péruvien a également été tué, a confirmé Lima. Dix étrangers, dont au moins huit Allemands et un Péruvien, ont été tués. Le bureau du gouverneur d'Istanbul a également fait état de 15 blessés. Deux d'entre eux, dont un Norvégien, se trouvent dans un état grave. «L'auteur de cette attaque terroriste (...) est un étranger membre de Daech», acronyme arabe de l'EI, a affirmé M. Davutoglu à la télévision. Le porte-parole du gouvernement Numan Kurtulmus a précisé que le kamikaze avait été identifié comme un Syrien né en 1988, sans donner son nom. Selon l'agence de presse Dogan citant des sources policières, l'homme s'appelait Nabil Faldi, né en Arabie saoudite, et est entré en Turquie le 5 janvier depuis la Syrie. Longtemps accusé de complaisance avec les groupes rebelles radicaux hostiles au régime de Damas, le gouvernement du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan a rejoint, l'été dernier, la coalition internationale antidjihadiste. Depuis l'attentat attribué à l'EI qui a tué 103 personnes en octobre à Ankara, la Turquie a multiplié les coups de filets dans les milieux djihadistes.