Contexte n Les Algériens doivent gérer minutieusement leur portefeuille face à l'anarchie dans les prix pratiqués depuis le début de l'année, en particulier dans certains secteurs. Ainsi depuis quelques jours, biscuits, chocolat, gâteaux, boissons, légumes et fruits ont pris des ailes. Les prix de certains produits électroménagers ont augmenté de 20% en 2016, selon un ancien membre de l'UGCAA, qui affirme que d'autres produits tels que les piles, les lampes d'éclairage… coûtent plus cher également depuis une semaine. Les consommateurs peinent à s'adapter à ces changements de prix, non annoncés et a priori non justifiés. Si les prix de certains produits alimentaires n'ont pas bougé, ce n'est pas le cas pour d'autres dont les prix diffèrent d'une commune à l'autre et c'est là le fond du problème. On a l'impression qu'on change de pays en voyant la grande différence des prix pratiqués ça et là par des vendeurs sans scrupule. Les commerçants de détail, en particulier ceux des légumes et fruits, imposent des prix à leur guise prétextant que «la hausse des prix est décidée au marché de gros». Certains commerçants n'hésitent pas à évoquer la conjoncture économique que traverse le pays, pour justifier la hausse des prix. «C'est normal que c'est plus cher, le dinars a baissé», nous dit un vendeur au marché Réda-Houhou (ex-Clauzel). Nous avons constaté de visu que les mercuriales affichées dans ce marché diffèrent d'un commerçant à un autre. La pomme de terre est vendue entre 55 et 60 DA le kilogramme, alors que son prix ne dépasse pas 25 DA au marché de gros. Pratiquement tous les prix des produits agricoles demeurent instables. L'ail rouge est en tête des produits qui ont connu, depuis quelques jours, une flambée. Il est affiché à 850 DA le kilogramme. L'oignon a grimpé à 85 DA le kilogramme alors que les fèves sont à 130 DA, l'artichaut et la salade ont frôlé les 100 DA. Le piment coûte 200 DA, le poivron 150 DA et l'aubergine 120 DA le kilogramme. Alors que dire des prix des fruits qui ne sont pas à la portée des petites et moyennes bourses, sachant que la mandarine, un fruit très bon marché d'habitude, se vend à 200 DA le kilogramme, voire plus, le kilo de banane à 220 DA et la pomme à 300 DA le kilogramme. En attendant que le gouvernement gère cette situation difficile, c'est toujours l'anarchie dans nos marchés de détail.