Mesures 50 importateurs de médicaments ont été interdits d?exercer sur les 100 exerçant cette activité. Selon le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, ces mesures ont pour but de corriger les incohérences qui règnent dans ce secteur. Ainsi, la mise en place de mécanismes novateurs assurée par la nouvelle politique pharmaceutique permettra, selon Redjimi, d?encourager la production locale des médicaments et par conséquent de réduire la faramineuse facture d?importation évaluée à 600 millions de dollars. Le thème retenu pour les 3es rencontres internationales de pharmacie ouvertes, hier, à Alger, à savoir «Disponibilité et accessibilité du médicament» a fait, en effet, surgir les différents dysfonctionnements et les confusions qui caractérisent ce secteur. Ce dernier est très souvent marqué par des ruptures de stocks récurrentes menant parfois à la propagation de maladies transmissibles et à l?aggravation des pathologies. A cela, il faut ajouter les déboires des pharmaciens qui sont, souvent, soumis aux aléas des approvisionnements. Une ordonnance dans ce sens existe, pourtant, incitant les différents partenaires, à savoir laboratoires, conseil des pharmaciens, importateurs? à une large collaboration. Le nouveau cadre juridique tant attendu mettra, probablement, les consommateurs à l?abri de toutes ces pratiques frauduleuses, d?autant plus que M. Redjimi a fait part de l?engagement de l?Etat à «rendre plus transparente l?industrie pharmaceutique nationale» et précisera par la même occasion que «seuls les fabricants ouvriront droit aux exonérations douanières et pourront postuler à des mécanismes préférentiels d?accès au marché». Ce nouveau dispositif a pour vocation, au-delà de sécuriser l?approvisionnement du marché en médicaments essentiels, de les rendre accessibles à toutes les tranches de la société. A ce propos, il a été confirmé que le développement de la production nationale, notamment la promotion du générique, permettra de faire baisser la facture de l?importation du médicament de 30%. Par ailleurs, un certain nombre de mesures ont été également préconisées par le département de la Santé. De ce fait, il sera mis fin aux activités des entreprises de sous-traitance qui ont proliféré ces dernières années. En outre, la clause octroyant aux fabricants le choix d?importer un produit à la place d?un autre pour subvenir aux besoins du marché en cas de rupture de stock sera, désormais, supprimée.