Avec le choix d'une pléiade de vieux routiers du cinéma et du théâtre, Abderahim Laloui nous assure la présence de Chafia Boudraa, amaigrie et, fragile, mais la réplique assurée comme d'antan. Farida Saboundji dans la position de la mère du journaliste, sans sa superbe élégance des séries télévisées nous est montrée en un personnage attendrissant, Fawzi Saichi égal à lui-même, alors que Mohamed Ouldache à l'aise dans son jeu d'amoureux, fait sa cour à sa dulcinée. Cette dernière, Nassima Chems, bien d'aplomb dans la peau de son personnage, imprègne une touche de tonus au film. Quant à Abdellah Aggoune, lui, il intervient avec style en se distinguant dans le premier le rôle. Enfin, Amel Wahbi, (Yousra) physique harmonieux et voix musicale à souhait, n'a pas frappé le spectateur par son jeu comme elle excelle dans l'art du chant. Il est vrai que ce sont ses premiers pas à l'école du cinéma. A ce sujet, le cinéaste a signalé qu'il a insisté pour qu'elle accepte ce rôle majeur du fait d'une première expérience dont elle est sortie insatisfaite. Les motivations pour cette thématique ? «L'âme, la sève du film est entièrement patriotique. Car je conçois que la portée de l'image, plus que celle de l'écrit, est significative s'agissant de sa mission sur le passé et l'avenir», a-t-il répondu.