Le ministère des Transports, les représentants des syndicats des chauffeurs de taxi et les opérateurs de transport collectif-urbain des voyageurs et inter-wilayas sont parvenus, hier mercredi, à un accord sur de nouvelles tarifications. «Après la tenue d'une série de rencontres consacrées à l'examen de l'impact de la hausse des prix du carburant, un accord a été dégagé sur toutes les tarifications de transport par taxi individuel, collectif et transport collectif inter- wilayas», a indiqué un communiqué du ministère. Les parties concernées ne sont pas parvenues à un accord sur la tarification du transport collectif urbain et suburbain. L'administration centrale du ministère des Transports a proposé une augmentation ne dépassant pas les 10% de l'actuelle tarification du fait que l'impact induit par l'augmentation des prix du carburant sur ce mode de transport n'excède pas ce taux. De leur côté, les représentants des opérateurs de transport ont revendiqué une hausse de pas moins de 5 DA en raison de la difficulté de traiter avec la petite monnaie de 1 et 2 DA. L'annonce officielle des nouvelles tarifications interviendra après la présentation des résultats aux pouvoirs publics. Le ministère «est déterminé à poursuivre l'action commune en vue d'améliorer les conditions d'exercice de l'activité des transports et accompagner cette catégorie pour la concrétisation de ses revendications liées à la réduction des impôts forfaitaires et autres avantages», affirme la même source. Ainsi, l'Etat a fini par céder après plusieurs demandes émanant des syndicats du secteur qui ont réagi à cause de l'importante augmentation du prix du carburant au début de ce mois. La hausse des tarifs à la pompe depuis le 1er janvier a provoqué la colère des transporteurs qui ont demandé à augmenter leurs prix. Les usagers redoutent les impacts sur leur portefeuille. De nombreux transporteurs ont décidé eux-mêmes de revoir les tarifs sans attendre l'aval de la tutelle, ce qui a créé une grande anarchie dans ce secteur. «Tous les transporteurs utilisent le gasoil et l'essence donc si les prix de ces derniers augmentent, automatiquement les tarifs du transport devaient être plus chers», recommandent des transporteurs. Chose que les pouvoirs publics, avaient commencé par refuser à admettre. Boudjemaâ Talai, ministre des Transports avait assuré que «les anciens tarifs des transports terrestres resteront inchangés».