Résumé de la 157e partie n Quelque chose d'essentiel et de vital s'était brisé au sein de la famille de Si Mahmoud. Et ce n'était pas encore fini. Quelques semaines plus tard, alors qu'elle lavait le parquet du second étage de la villa, Soraya glissa et tomba dans les escaliers. Comme elle était seule à la maison, ce furent des voisins qui la transportèrent à la structure sanitaire la plus. Comme son cas était grave, on téléphona à son mari et c'est lui qui l'emmena à l'hôpital Mustapha où les médecins lui apprirent deux nouvelles : une bonne et une mauvaise. La mauvaise et qu'elle avait deux fractures : une au niveau de la jambe droite et la seconde au niveau de son avant bras gauche. La bonne nouvelle (pour elle bien sûr) était que le bébé qui se trouvait dans son ventre n'avait pas survécu. Quand Samir eut appris l'accident de Soraya, par le biais de Sahnoun, il voulut lui rendre visite et il demanda à sa femme ce qu'elle en pensait. Celle-ci lui répondit : - Tu veux rendre visite à ta belle-mère ou à ta maîtresse ? - Nadia, je te prie de mesurer tes propos avec moi. Nous commettons tous des bêtises et il ne sert à rien de nous empoisonner l'existence avec des flèches. S'il n'y avait pas les enfants, je t'aurais déjà fait payer ton manque de respect envers moi depuis ma sortie de l'hôpital. - Ce que tu as fait est impardonnable ! - D'accord ! J'irai en Enfer après ma mort mais ce n'est pas une raison pour me faire vivre l'Enfer ici bas. Et puis qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai fait preuve de faiblesse envers la femme de mon père ! C'est mon père le fautif ! Qu'est-ce qui lui a pris d'épouser une femme aussi jeune et aussi désirable et qu'il ne peut même pas satisfaire ? J'étais seule avec elle et puis Satan a fait le reste ! - Satan ! ironisa Nadia. - Le pauvre ! qu'est-ce qu'il prend ! Samir regarda sa femme, se rendit à son bureau d'études, s'installa dans son fauteuil et téléphona à son père pour avoir des nouvelles de Soraya et celui-ci lui répondit : - Soraya va bien, moi aussi je vais bien… Il est inutile que tu viennes ! Pour le moment, tu ne pourras rien faire avec elle : elle est dans le plâtre. Il avait été si choqué par les propos de son père qu'il les répéta à Nadia puis juste après il tomba. D'abord sur ses genoux puis à plat ventre. Nadia s'élança vers lui et se mit à hurler. Moins d'un quart plus tard, Mourad le pharmacien du quartier et un jeune médecin installé depuis quelques jours non loin de là constatèrent le …décès de Samir d'un arrêt cardiaque. Satan avait achevé son œuvre… Qui sait peut-être que tout cela ne serait pas arrivé si Mahmoud le sexagénaire n'avait pas voulu rattraper le temps, perdu autrefois, avec une femme qui aurait pu être sa fille. Sa plus grande faute est qu'il ignorait l'existence d'un loup dans sa bergerie…un loup qui n'était autre que son fils.