Résumé de la 342e partie n Je n'ai jamais beaucoup aimé Adrien car il tenait davantage de sa mère Olivia que je n'appréciais pas beaucoup. J'ai péri dans la tempête qui a fait sombrer mon bateau dans la mer des Caraïbes. Lorsque les sauveteurs m'ont ramenée sur le rivage, mon corps était sans vie. Mais quelqu'un a remis de l'air dans mes poumons. J'ignore de qui il s'agit, mais c'était un homme de foi, et qui respectait la vie, puisque son haleine m'a ramenée à la vie alors que j'étais morte. J'ai recraché l'eau qui se trouvait à l'intérieur de mes poumons, et ensuite j'ai été transportée à l'hôpital. De toute ma vie je n'avais jamais entendu un silence aussi profond que celui qui régnait dans le vaisseau spa-tial de Desmond. — J'ai été très malade, poursuivis-je. Car une vieille femme qui se noie ne se rétablit pas de sitôt. Mais les gens de l'île ont pris grand soin de moi, ils m'ont administré des remèdes à base de plantes, parmi lesquelles se trouvait peut-être la plante que j'étais partie chercher. Et tandis que je reposais dans un monde crépusculaire,à mi-chemin entre cette vie et celle de mes ancêtres, j'eus des visions d'une clarté inouïe, comme je n'en avais jamais eu jusque-là. Et je réalisai que l'on m'avait fait un cadeau. — Une seconde chance de vie, dit Charlotte ébahie. Mais le cadeau que j'avais reçu n'était pas une seconde chance de vie. C'était la chance de sauver Harmony Biotech. — On peut dire que vous nous avez bien eus ! glapit Desmond, sur le même ton qu'Adrian, bien qu'ils ne fussent pas réellement père et fils. Je fis une pause pour observer les visages qui se trouvaient autour de moi. Certains semblaient heureux, d'autres furieux. Je sentis le regard perçant de Valerius Knight posé sur moi, un regard plein, de détermination, mais aussi de méfiance vis-à-vis de cette vieille Chinoise vêtue d'un modeste cheongsam bleu. A son expression, je voyais bien que, contrairement à certains, il ne jugeait pas mes propos incohérents. — Je voulais m'assurer qu'après ma mort la compagnie serait en bonnes mains. C'est pourquoi j'ordonnai à M. Sung d'informer ma famille de mon décès. Ce qui était en partie vrai. Je me tournai vers Desmond et poursuivis : — Je n'avais pas confiance en toi. Le jour où je t'ai dit qu'Iris était ta mère, j'ai vu un changement insidieux se produire en toi. La rancœur s'était emparée de toi, Desmond, comme la gangrène qui s'attaque à un os. Dès l'instant que tu savais que tu étais mon petit-fils, tu allais attendre de moi que je te lègue une partie importante de la compagnie. Mais c'est une chose que je ne pouvais pas faire. Parce que tu étais irresponsable, et que tu n'étais pas aussi attaché à Harmony House que l'était Charlotte. Si je t'avais laissé une part importante de la compagnie, aurais-tu accepté de partager le pouvoir avec Charlotte ? Je ne le crois pas. A suivre