Position. Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) a dans son dernier rapport sur la paix et la sécurité en Afrique, appelé à trouver une solution «urgente et juste» au conflit du Sahara occidental. Le CPS a, dans son rapport, appelé la communauté internationale à «assumer la pleine responsabilité envers ce conflit qui a duré plus de quatre décennies», et réitéré son appel à la nécessité de fixer une date pour un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. Dans son rapport cité par l'agence de presse sahraouie SPS, le Conseil de paix et de sécurité de l'UA a appelé les Nations Unis à faire face à la situation des droits de l'homme au Sahara occidental occupé, ainsi qu'à la protection des ressources naturelles sahraouies exploitées illégalement par l'occupant marocain. Le Conseil a, en outre, appelé, dans son rapport publié à l'issue du 26ème sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, «tous les états membres et les organisations de la société civile des acteurs africains concernés à boycotter le forum Crans Montana», qui compte tenir sa prochaine édition en mars prochain, et ce pour la deuxième fois, dans la ville de Dakhla (territoires sahraouis occupés). En 2015, le Forum Crans Montana a pris la décision d'organiser sa session annuelle sur l'Afrique et la Coopération Sud-Sud à Dakhla. L'UA, l'ONU et l'Union européenne avaient alors rendu publiques des déclarations et des résolutions en 2015 annonçant le boycott de la dernière édition à Dakhla, où la communauté internationale ne reconnaît pas la prétendue «souveraineté» du Maroc sur ce territoire en attente de décolonisation. Dans le même contexte, la présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini Zuma, a appelé le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à agir pour la résolution du conflit du Sahara occidental à travers un référendum d'autodétermination. «Nous demandons instamment au SG de l'ONU d'agir pour résoudre cette question», ajoutant qu'«en 2016, nous ne pouvons plus être indifférents à la volonté du peuple du Sahara Occidental, qui a lutté pour décider de son sort». «Le référendum est une promesse que nous avons faite, leur avenir en Afrique en dépend», a affirmé Mme Dlamini Zuma, lors des travaux du 26ème sommet de l'UA, à Addis Abèba. Elle a lancé cet appel en vue d'épargner la région d'une «déstabilisation dont les conséquences pourraient être désastreuses». L'appel de la présidente de la Commission de l'Union africaine intervient alors que le soutien à la cause sahraouie de par les quatre coins du Globe s'accentue de mois en mois. Le Maroc se retrouve ainsi de plus isolé sur la scène internationale.