Résumé de la 13e partie n Zoheir et sa femme sont de plus en plus convaincus que la fameuse Nabila devait avoir un gros « défaut » qu'ils allaient bientôt découvrir Et pendant que les deux pères de famille ratiocinaient sur la qualité des automobiles chinoises, japonaises et coréennes, et que les mères des deux futurs époux s'échinaient à échanger des sourires amicaux prudents, Malika détaillait chacun des membres de la famille chez laquelle elle se trouvait. A première vue, se dit-elle, c'était une famille normale. Aucun de ses membres ne souffrait de tares notoires, bien au contraire : la mère était belle, le père l'était également ainsi que les deux frères. Logiquement leur sœur aînée devrait être à leur image. Mais la génétique réserve parfois de ces surprises ! Puis, soudain, le vieux Rabah, sans transition aucune, se tourna vers sa femme et lui lança: Pourquoi Nabila n'est pas là, ya m'ra ? La mère, quelque peu surprise, rougit et répondit en bégayant légèrement : Oh ! Je…tu sais...tu sais que Nabila a toujours été timide… Je sais qu'elle est timide mais là elle n'a aucune raison de l'être, elle n'a aucune raison de se cacher…Nous sommes entre nous, en famille… Allez, appelle-là ! Oui, d'accord, je vais l'appeler. La mère se leva et disparut au fond d'un couloir qui n'en finissait plus. Au bout d'un instant, elle revint. Voilà, j'ai ramené Nabila…J'ai eu du mal à la convaincre de venir… Les cœurs de Malika et de Zoheir s'étaient mis à battre très fort. Ils allaient voir enfin à quoi ressemblait la pauvre fille qui allait sceller son destin à celui du paresseux Khaled. Quand Nabila fut entrée, Zoheir et son épouse Malika demeurèrent, pendant quelques fractions de seconde, sans voix. La fille qu'était venu demander en mariage Khaled le chômeur, Khaled le paresseux, Khaled le tire-au-flanc, Khaled qui n'avait jamais travaillé de sa vie, ne correspondait pas à l'image négative qu'ils avaient entrepris de brosser d'elle. Elle n'était ni moche, ni trop âgée, ni chauve et ni obèse. Bien au contraire : elle était très belle…Plus belle que toutes les filles qu'ils avaient vue jusque-là. Grande de taille, elle avait des cheveux très noirs et des yeux gris d'une beauté phénoménale. Assieds-toi, ma fille !fit le vieux Rabah d'une voix douce et affectueuse qui eut le mérite en même temps d'extirper de leur léthargie fascinatrice Zoheir et Malika. A suivre