Résumé de la 12e partie n Zoheir et sa femme sont stupéfaits par la grandeur et la beauté de la villa des parents de Nabila. Au milieu d'une pluie de «M'rahba Bikoum !» propulsée par la bouche des parents de Nabila et de deux adolescents –qui s'avérèrent par la suite être les frères cadets de la fiancée- Zoheir et les siens furent invités à s'installer dans une immense salle qui faisait office de living-room. Entre deux autres tonitruants «M'rahba Bikoum !», Malika trouva le moyen de chuchoter rapidement et en catimini à Zoheir : -Ce salon est si vaste qu'ils n'ont pas besoin de louer une salle des fêtes. Il reste maintenant à savoir à quoi ressemble la «marchandise» qu'ils veulent nous fourguer. En guise de réponse, son mari la toisa, lui signifiant qu'elle devait se montrer bien avisée de ne pas parler à voix basse parce que le lieu et la solennité de l'événement ne le permettaient pas. Une fois que tout le monde était bien installé dans son fauteuil, le vieux Rabah sourit et regarda son futur gendre: - M'rahba Bikoum Si-Khaled ! Wach rakoum? Vous nous avez honorés de votre visite ! Ah ! Vraiment ! - Yaâtik essaha Si-Rabah... Je vais te présenter ceux qui sont venus avec moi. Pendant que Khaled faisait les présentations, Zoheir se mit à se demander par quel miracle l'homme qui se trouvait en face d'eux et qui semblait être très intelligent s'était-il laissé embobiner par son idiot de frère. Nul doute, se dit-il, que Malika avait raison. La fille de cet homme là devait être une grosse anomalie de la nature. Ah ! Ce Khaled-là allait couvrir de honte toute la famille. Une honte dont les descendants en porteraient les stigmates jusqu'à la fin des temps ! Allah yestar ! Le père de Nabila présenta ensuite sa famille. Puis, les deux chefs de famille entamèrent le premier sujet de conversation qui leur était venu en tête. C'est un sujet inévitable qu'abordent habituellement deux personnes qui ne se connaissent pas et à travers lequel chacun cherche à cerner la personnalité de l'autre : les embouteillages ! Un phénomène dont ils eurent vite fait d'endosser la responsabilité aux nombreux concessionnaires automobiles qui s'étaient installés dans le pays et qui avaient instauré la vente par facilité pour écouler le maximum de voitures. Ce qui avait permis à chaque famille d'avoir au moins trois voitures alors que nos routes ne sont pas conçues pour recevoir autant d'automobiles, selon les deux vieux. A suivre…