Pendues, empoisonnées, électrocutées ou poignardées, puis dépecées, hachées et jetées à l'égout : au moins une centaine de personnes ont disparu dans une prison de Bogota il y a une quinzaine d'années. «Nous parlons de 100 personnes, mais nous savons qu'il y en a davantage. Comme elles ont été coupées en morceaux puis jetées dans les canalisations, il est difficile de savoir exactement combien ont ainsi disparu", explique la directrice des services spécialisés du Parquet. Mme Heyck a révélé cette semaine ces faits macabres qui se sont produits entre 1999 et 2003 dans ce centre pénitentiaire pour hommes, prévu pour 1.675 prisonniers, mais qui en comptait alors quelque 3.800. Dans ces années-là, la prison La Modelo accueillait aussi bien des guérilleros que des paramilitaires, ennemis jurés au coeur de la guerre interne qui déchire la Colombie depuis plus d'un demi-siècle.Entre les murs de La Modelo, meurtres et disparitions étaient monnaie courante, selon des témoins, pour règlements de compte, vengeance et représailles de tout type, dans une lutte de pouvoir entre deux groupes: les rebelles d'extrême gauche et les paramilitaires des milices d'extrême droite. Mais les prisonniers n'étaient pas les seules victimes de cette "stratégie criminelle". Leurs proches et d'autres visiteurs, qui franchissaient les grilles sans qu'aucun registre en soit tenu, ont aussi disparu. Accidents de la circulation : 5 morts et 40 blessés à Tam et Laghouat l Deux accidents de la circulation ont causé la mort de cinq personnes et fait 40 blessés en l'espace de vingt-quatre heures dans deux wilayas du Sud. A Tamanrasset, trois personnes sont mortes et 38 autres blessées suite au renversement, ce dimanche, d'un bus de transport de voyageurs, au sud de la localité de Arak. La veille, deux personnes ont trouvé la mort et deux autres ont été blessées dans un accident de la circulation survenu hier soir, près de la commune d'El-Assafia (Laghouat) lors d'une collision entre deux véhicules légers. Mauritanie : évasion spectaculaire de plus de 40 détenus Plus de quarante détenus, dont des prisonniers dangereux, se sont évadés de la plus grande prison de Nouakchott, la capitale mauritanienne, en profitant d'un relâchement de la surveillance au moment de la relève de la garde, a indiqué hier samedi une source pénitentiaire. « Entre 42 et 43 détenus ont pu s'évader de la prison de Dar Naim », dans le nord-est de la capitale, « et parmi eux, figurent des prisonniers dangereux », a affirmé la même source. D'après un responsable de la sécurité, "au moins sept des fugitifs ont été arrêtés par la police, alors que les autres étaient toujours recherchés ". Les prisonniers ont profité d'un moment où la garde était allégée. Il y avait un seul garde à la porte de la prison alors que l'unité en charge de la prison s'affairait à faire remplacer ses éléments, selon les autorités. "Les prisonniers qui sont en surnombre, trois fois plus que la capacité de la maison d'arrêt, ont provoqué une bousculade à la porte, blessant le garde en faction et prenant la fuite. Les gardes pénitentiaires ont procédé à des tirs de sommation pour stopper le flux des fugitifs et ramener l'ordre dans la prison. De source judiciaire, la prison de Dar Naim compte environ 1.300 détenus. La Mauritanie a déjà connu des évasions réussies ou avortées de ses prisons, mais celle de vendredi dernier est l'une des plus importantes et spectaculaires depuis des décennies. Côte d'Ivoire : un caïd meurt dans une mutinerie l Au moins deux personnes dont un caïd de la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca) la principale prison de Côte d'Ivoire, ont été tuées lors d'une mutinerie réprimée par les forces de l'ordre. La seconde victime est un garde pénitentiaire, qui a trouvé la mort au cours d'une opération de renforcement de la sécurité à l'intérieur de l'établissement. " »Certains détenus menés par Yacouba Coulibaly, alias Yacou le Chinois ont opposé une farouche résistance pendant trois heures, à cette opération qui a également fait neuf blessés chez les gardes pénitentiaires, selon la police. Cinq kalachnikovs ont été saisies auprès de la garde rapprochée de Yacou le Chinois, un caïd de la Maca, à l'origine, il y a quelques années, de plusieurs tentatives d'évasions et de mutineries, a affirmé un responsable de la police. Il y purgeait depuis 2012 une lourde peine pour « assassinat et meurtre », a-t-il ajouté. En 2015, il avait fait sensation en célébrant à coups de billets de banques son anniversaire en prison. La mutinerie avait éclaté hier matin où les détenus armés de kalachnikovs avaient attaqué entre 08H00 et 09H00 (GMT et locales) les postes des gardes pénitentiaires", selon un gardien. La décision des mutins, dont de nombreux condamnés à des lourdes peines, d'effectuer une sortie à la journée sans en avoir obtenu l'autorisation, a été le déclencheur de la révolte. Les prisonniers avaient même pris un moment le contrôle de l'établissement. Inde : l'usage des portables interdit aux femmes d'un village l Un village de l'Etat indien du Gujarat à l'ouest du pays a décidé d'interdire l'utilisation des téléphones portables aux femmes célibataires jugeant cette technologie "nuisible à la société". "Les dirigeants de la communauté ont estimé que comme pour l'alcool, l'usage des téléphones mobiles pour les femmes non mariées était une nuisance pour la société", a déclaré le chef du village, ajoutant que la même interdiction serait appliquée pour les garçons en âge d'aller à l'école. Les membres du conseil de village de Suraj de 2.000 habitants, chef-lieu du district de Mehsana , ont décidé début février de cette interdiction. Selon le conseil du village, les téléphones portables distraient les jeunes femmes au profit de leurs études et leurs tâches ménagères. Si une jeune femme est ainsi surprise en train de parler ou de posséder un téléphone, elle devra alors s'acquitter d'une amende de 2.100 roupies (27 euros), a indiqué le conseil du village, qui offre également une prime de 200 roupies (2.6EUR) à tous ceux qui dénonceraient les fraudeurs. Les jeunes femmes ont tout de même le droit d'utiliser le téléphone de leurs parents et proches, a fait savoir le chef du village. Le gouvernement a lancé une vaste campagne nationale pour promouvoir l'usage de la technologie en zones rurales. L'an dernier, le gouvernement a notamment lancé une initiative baptisée "Inde numérique" dans un pays où près d'un milliard de personne sont privés de connexion internet. USA : quand le téléphone mobile remplace la carte bancaire l Le smartphone, qui ne cesse d'envahir de nouvelles parties de la vie quotidienne, pourrait bientôt également remplacer les cartes bancaires dans des distributeurs de billets d'un nouveau genre, censés rendre les retraits plus rapides et plus sûrs. Des dizaines de banques américaines et d'autres groupes financiers autour du monde sont en train d'installer de nouveaux distributeurs "sans cartes" ou de mettre à jour les existants pour permettre à leurs clients de commander du liquide sur une application mobile et de scanner un code pour obtenir leur argent. Parmi les poids lourds du secteur bancaire aux Etats-Unis, Bank of America est "actuellement en train de développer une nouvelle solution sans carte pour les distributeurs", basée sur la technologie de communication de proximité. Le déploiement est prévu à partir de fin février sur certains distributeurs à San Francisco et ce sera suivi par un lancement plus large en milieu d'année. Au départ, les clients pourront demander un code d'accès par l'intermédiaire de l'application mobile Chase, et le taper au distributeur pour faire leurs transactions. Par la suite, ils pourront utiliser leur porte-monnaie électronique mobile pour faire des transactions au distributeur. On évoque aussi un dispositif où les clients utiliseront leur smartphone pour obtenir un code à huit chiffres autorisant un retrait de billets. Le système fonctionnera au départ avec Android Pay. Pakistan : les talibans dynamitent une école de filles l Une école de filles dans le nord-ouest troublé du Pakistan a été dynamitée hier samedi, dernier incident en date visant des établissements scolaires et revendiqué par les talibans. Aucune victime n'est à déplorer, mais la bombe a détruit trois des cinq classes de cette école primaire publique pour filles du village de Tiarza, situé dans une région tribale à la frontière avec l'Afghanistan. Azam Tarik, un porte-parole taliban, a revendiqué la responsabilité de l'attaque, expliquant que l'école avait été ciblée parce qu'elle est gérée par des militaires et que le groupe est opposé à l'éducation des filles. Il a expliqué que les talibans avaient capturé 18 personnes, dont des gardes de sécurité de l'école et des agriculteurs, avant de placer leurs explosifs dans l'école. Ils ont ensuite libéré ces otages. Depuis l'arrivée de l'armée dans les zones tribales en 2002 pour combattre les talibans, des centaines d'écoles ont été attaquées à l'explosif. L'armée a intensifié son offensive dans la région après le massacre par les talibans de 153 personnes, surtout des écoliers, en décembre 2014 à Peshawar, qui avait choqué le pays. Elle a depuis tué ou repoussé vers l'Afghanistan des centaines de talibans. Le mois dernier, des talibans armés avaient attaqué une université à Charsadda au nord-ouest, tuant 21 personnes.