Hommage n Aïssat Idir (1915-1959), est un membre fondateur de l'UGTA. Son village natal, Djemaâ Saridj relevant de la commune de Mekla, l'a ressuscité hier mardi. La cérémonie, organisée à l'occasion du double anniversaire de la création de l'UGTA, le 24 février 1956, et de la nationalisation des hydrocarbures (24 février 1971), a été en effet, l'occasion de rappeler le parcours et le combat de Aissat Idir, qui a donné sa vie pour l'Algérie indépendante. Le neveu de Aïssat Idir (qui porte le même nom que son oncle), a appelé à «préserver l'Algérie des tentatives de déstabilisation qui la guettent, et ce, en restant unie». «Nos aînés ont consenti le sacrifice suprême et versé leur sang pour l'Algérie libre et souveraine. Nous avons le devoir aujourd'hui de préserver ces acquis et, pour cela, je lance un appel à l'union entre les Algériens», a-t-il dit. Lors d'un recueillement organisé à même la stèle de Aïssat Idir, qui surplombe Djemaâ Saridj, un représentant de l'union de wilaya de l'UGTA, Tebba Mohamed, a retracé le parcours de l'enfant du village, qui a contribué à la création d'un «levier de lutte venu en renfort au Front et de l'Armée de libération nationale (ALN et FLN) par la création de la première centrale syndicale algérienne sous le sigle de l'UGTA et posant ainsi un jalon dans le processus de lutte et de maturation de la conscience politique et sociale du travailleur algérien aux prises avec l'oppression politique et l'exploitation économique de la colonisation». Durant cet hommage rendu à Aïssat Idir, le président de l'APC de Mekla a annoncé que l'actuelle stèle, contestée localement car «ne représentant pas (fidèlement) les traits physiques de Aïssat Idir», sera démolie et remplacée par une autre à son effigie, dans le cadre d'un projet de réaménagement du jardin public où elle est érigée, opération dotée d'un montant de 15 millions DA. La maison natale du chahid, où il a vécu jusqu'à l'âge de 14 ans, sera transformée en musée, a-t-on annoncé sur place. Aïssat Idir effectua ses études primaires dans son village et poursuivit ses études à l'Ecole normale de Bouzaréah. De là, il fut affecté au lycée français de Tizi Ouzou, où il demeura jusqu'à l'obtention du diplôme de premier cycle de l'enseignement secondaire. Cependant, la situation économique de sa famille ne permettait plus de continuer à subvenir à ses besoins et il fut contraint de quitter les bancs de l'école. En 1935, il rejoignit son oncle paternel à Tunis pour poursuivre des études supérieures en économie à l'université tunisienne jusqu'en 1938. En 1944, Aïssat Idir entra à l'usine d'aviation et ne tarda pas à être promu au grade de chef du service de contrôle administratif, ce qui poussa l'administration de l'usine à l'envoyer au Maroc en vue d'occuper les mêmes fonctions à l'aéroport de Casablanca. Dans ce milieu de travailleurs, ses penchants syndicalistes commencèrent à apparaître et il s'intéressa à la défense des intérêts des travailleurs algériens. APS