Le président français, François Hollande, a été hué et insulté par des éleveurs, en inaugurant ce samedi matin le Salon de l'agriculture, dans un climat de très haute tension dû à la crise que traverse le milieu agricole. Le calme n'a pas trop duré : une heure après le début de sa visite, des éleveurs ont hué le chef de l'Etat en scandant «Démission». «C'est l'état d'urgence pour l'élevage!», a lancé l'un d'eux. «Bon à rien», «On n'est pas des migrants», «Connard, fumier» et autres insultes ont fusé, tandis que le Président progressait au milieu d'une haie hostile d'éleveurs. «Il s'en fout complètement de nous», clamait un autre. «Cela fait un an qu'on mène des actions en France, personne ne nous écoute» renchérissait un troisième. Le Président, accompagné du ministre de l'Agriculture, n'a pas interrompu pour autant sa visite. Eleveurs et agriculteurs français ont enchaîné depuis un mois blocages de routes et manifestations, après un été mouvementé. Les prix de la viande bovine, porcine et du lait se sont effondrés sous l'effet de la fin des quotas laitiers européens, de l'embargo russe et du recul de la demande chinoise. La profession agricole n'a donc pas caché qu'elle attendrait de pied ferme les responsables politiques qui s'aventureront au Salon, à commencer par le président François Hollande, traditionnellement présent à l'inauguration. Malgré le désespoir ambiant, les professionnels n'ont pas boycotté ce Salon, foire-exposition de l'excellence des terroirs français. GB : lourdes peines de prison dans une affaire de viols répétés Trois frères et leur oncle, coupables d'avoir exploité sexuellement de très jeunes filles dans le nord de l'Angleterre, ont été condamnés par un tribunal hier, vendredi, à des peines de prison allant de 19 à 35 ans. Arshid Hussain, présenté comme le meneur du groupe, a écopé d'une peine de 35 ans de prison, tandis que ses deux frères, Basharat et Bannaras, ont respectivement été condamnés à 25 ans et 19 ans. Leur oncle, Qurban Ali, a été quant à lui été condamné à 10 ans de prison. Ils étaient jugés pour avoir violé à de multiples reprises 15 jeunes filles, dont la plus jeune était âgée de 11 ans, entre 1987 et 2003, dans la petite ville de Rotherham, au nord de l'Angleterre. Par ailleurs, Karen MacGregor et Shelley Davies, deux femmes coupables de leur avoir livré certaines de leurs victimes adolescentes, souvent en rupture familiale et qui avaient trouvé refuge auprès d'elles, ont écopé de respectivement 13 ans de prison et de 18 mois avec sursis. Tous les six avaient été reconnus coupables à l'issue d'un procès qui a mis en lumière les manquements de la police et des services sociaux. Une des victimes a ainsi été violée au moins une fois par jour par plusieurs hommes, des sévices qui se sont poursuivis pendant plusieurs années. «Au début, elle essayait de dire non, mais on la battait systématiquement alors elle a rapidement appris à céder», a dit la procureure lors du procès. USA : il tue 4 personnes puis se suicide l Un homme a ouvert le feu près d'une maison privée hier, vendredi, dans l'Etat de Washington, dans le nord-ouest des Etats-Unis, tuant 4 personnes, dont des enfants, avant de mettre fin à ses jours. «L'individu a tiré sur quatre personnes, y compris des enfants, puis après un affrontement avec la police il s'est tué», a déclaré la police du comté de Mason, à une centaine de km de Seattle. Certains médias locaux affirment qu'une jeune fille de douze ans aurait échappé au bain de sang, et d'autres médias rapportent que les victimes faisaient partie de la famille du tireur, mais la police n'a pas confirmé. Le suspect a lui-même appelé la police qui est alors intervenue. «Nous avons été avertis que quatre personnes avaient été abattues dans une résidence privée», a twitté la police. Le face-à-face a alors duré plus de trois heures, démarrant vers 18H30 GMT dans une zone boisée et reculée. Le suspect a refusé de se rendre, la police tentant en vain de négocier, avant qu'il ne retourne son arme contre lui. La police a twitté des photos montrant des forces de l'ordre en tenue d'assaut sur une route déserte entourée de pins. Les fusillades sont quasi quotidiennes aux Etats-Unis, où il y a même eu 330 tueries de masse l'an dernier. Les armes à feu sont à l'origine de quelque 30 000 décès par an aux Etats-Unis. Samedi dernier, un homme de 45 ans a tué six passants dans le Michigan, au nord du pays. Le 2 décembre dernier, un couple d'Américains radicalisés a tué 14 personnes et blessé 22 autres à San Bernardino, en Californie. Zimbabwe : Mugabe offre 300 vaches à l'Union africaine l Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a offert 300 vaches à l'Union africaine (UA) pour aider l'organisation à devenir plus indépendante financièrement, a déclaré hier, vendredi, un député zimbabwéen. «Le président a donné 300 bovins à la fondation de l'UA, suite à une promesse qu'il avait faite l'année dernière lorsqu'il était président de l'UA», a affirmé le dirigeant de la commission parlementaire des affaires étrangères. «L'UA peut décider ce qu'elle veut en faire», a ajouté le député. Ce don intervient alors qu'un quart de la population du Zimbabwe est en état d'insécurité alimentaire et que le gouvernement a déclaré l'état de catastrophe naturelle dans plusieurs régions en raison de la sécheresse. Le bétail, qui se trouve à Karoi, petite ville située au nord-ouest de la capitale, Harare, a été offert au vice-président de l'UA, jeudi dernier, lors d'une cérémonie dans le bureau de Robert Mugabe. Ce dernier, qui a assuré la présidence tournante de l'UA jusqu'à fin janvier dernier, a affirmé vouloir que le bétail «joue un rôle pour faire continuer la fondation». «Ça m'a frappé que personne n'ait jamais pensé à faire un don sous forme de bétail à l'UA, et puisque nous sommes un peuple d'éleveurs, pourquoi ne ferions-nous pas un don à l'UA sous forme de bétail ?», a-t-il dit dans un quotidien pro-gouvernemental. Nouvelle-Zélande : il récupère une plage paradisiaque pour son pays l Un Néo-Zélandais a réussi son pari fou de lever, grâce à 40 000 dons, la somme nécessaire pour racheter à un particulier une plage paradisiaque, dans le but de la rendre à son pays afin que tout le monde en profite. La plage Awaroa est une longue langue de sable blanc qui ferme une lagune turquoise surmontée de collines verdoyantes. A plus de 10 kilomètres du village le plus proche, accessible uniquement par bateau ou hélicoptère, cette propriété privée avait en décembre dernier été présentée par l'agence immobilière en charge de la vente, comme «une remarquable utopie de sept hectares», «le paradis sur terre», «la plus belle plage du monde». Duane Major, un pasteur, expliquait hier, vendredi, que l'idée du financement participatif pour ramener ce petit coin de paradis dans le domaine public a germé lors d'une simple discussion. Duane a posté une annonce sur le site de financement participatif Givealittle, en expliquant qu'en demeurant une propriété privée, le terrain, qui ne compte que trois modestes constructions, risquait un jour d'être interdite au public. Très largement médiatisé, son projet a attiré 40 000 dons pour un montant total de 2,3 millions de dollars néo-zélandais (1,4 million d'euros), soit la somme suffisante pour racheter cette propriété. Face à l'enthousiasme de la population, le gouvernement néo-zélandais a même mis la main au portefeuille, promettant 350 000 dollars. Venezuela : faute de farine, le pain se fait rare l La farine de blé venant à manquer, nombreuses sont les boulangeries qui ont placé une affichette sur leur devanture, pour prévenir qu' «il n'y a pas de pain». La farine est l'exemple le plus récent des graves pénuries dont souffre le Venezuela, autrefois un riche producteur pétrolier grâce à ses réserves les plus importantes au monde, et désormais en pleine tourmente économique avec la chute des cours du brut. Le pétrole apportant 96% de ses devises, le pays ne peut plus importer de matières premières, d'aliments, de médicaments... ni de blé, une céréale qu'il ne produit pratiquement pas. «Cela nous inquiète vraiment que les moulins soient paralysés», confie le président de la Fédération des travailleurs de la farine. Sur les 12 moulins que compte le Venezuela, avec 12 000 employés, cinq ont déjà cessé de fonctionner. Les boulangeries emploient, elles, 8 .000 personnes. Selon un industriel du secteur, «il y a du blé pour les 12 prochains jours», grâce à un coup de pouce du gouvernement. Un responsable d'une boulangerie qui emploie 20 personnes, assure que les difficultés du secteur sont réelles : auparavant, il recevait 100 sacs de farine de blé par mois. «Mais il y a deux mois, les envois ont commencé à baisser et maintenant nous recevons 30 sacs au mieux», dit-il.