Vécu Les supports didactiques et infrastructurels ont souvent constitué des embûches. Deux bonnes nouvelles ont été annoncées par le Dr Djamel Ould Abbès, ministre de l?Emploi et de la Solidarité nationale, hier, lors de l?ouverture officielle de l'année scolaire des élèves handicapés. Il s?agit de la création d?une école nationale pour les non-voyants et une imprimerie en braille. Sa visite concernait les établissements spécialisés des non-voyants et des handicapés mentaux, à savoir l?école des enfants handicapés d?El-Achour et le centre psychopédagogique des handicapés mentaux de Bologhine. «On a demandé au président de l?APC d?El-Achour de nous octroyer une parcelle de terrain pour construire une école nationale qui serait dotée de différents équipements nécessaires aux non-voyants», a déclaré le représentant du gouvernement. Aussi, le Dr Ould Abbes a-t-il annoncé que son département a mis le «paquet» pour la création d?une unité d?imprimerie en braille, langage spécifique aux non-voyants «qui sera mise à la disposition des écoles des jeunes aveugles avant la fin de l?année». «Cette imprimerie en braille aura pour but de couvrir le déficit enregistré dans le domaine des supports didactiques pour cette frange vulnérable», a soutenu le ministre. Par ailleurs, la rentrée scolaire 2004-2005 a été l?occasion pour le ministre de l?Emploi et de la Solidarité de constater l?état des lieux pour connaître les besoins et les préoccupations des élèves et encadreurs de ces centres qui souffrent d?insuffisances en termes de matériels didactiques, hébergement, transport? Le ministre du secteur a indiqué que son département «est engagé à résoudre tous les problèmes dont souffre l?ensemble des écoliers et des enseignants». A titre d?exemple, le ministre a promis aux responsables de l?école d?El-Achour de régler le problème des lits en leur offrant incessamment une nouvelle literie. En outre le transport et les cantines scolaires «devraient être assurés aux élèves handicapés», a-t-il affirmé. Le département du Dr Ould Abbes a également mis à la disposition de cette catégorie de jeunes des trousseaux scolaires. Toutefois, les enseignants rencontrés à El-Achour se plaignent du manque de matériel en termes de supports didactiques. Ce qui rend la tâche très difficile et pour l?enseignant et pour l?élève. «Nous n?avons ni le livre du maître ni le livre de l?élève. C?est pratiquement impossible d?organiser des séances de lecture», a indiqué Mlle Yahiaoui, enseignante de français. «On passe notre temps à dicter aux élèves qui s?ennuient avec cette méthode», a soutenu Mme Arbaoui. Enfin «l?adaptation des programmes par le biais de la transcription braille constitue l?un des facteurs essentiels de la réforme qui se fera incessamment», a conclu le Dr Ould Abbes.