Annonce n De nouvelles techniques viennent d'être adoptées pour prévenir l'ensablement des routes dans les régions du Sud. C'est ce qu'a affirmé, hier, le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, lors de sa visite à Tamanrasset. Ces techniques, qui ont été déjà mises en application dans la wilaya d'Adrar, permettent, à travers des barrières naturelles (monticules de terre), de protéger les axes routiers de l'ensablement, et ainsi de les sécuriser et réduire les accidents de circulation, a indiqué le ministre lors de l'inspection du projet de route reliant sur 36 km Tamanrasset à la localité de Tagmart. L'opération est menée sur la base d'une étude technique élaborée avec le concours du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et le centre de recherche scientifique en zones arides de Biskra. L'importance des opérations de maintenance avec l'implication des entreprises de réalisation a été une nouvelle fois soulignée, dans le même contexte, par le ministre lors de son inspection de deux projets routiers, reliant Silet à Timiaouine (200 km) et à Tin-Zaouatine (160 km comme 1re tranche). Sur site, M.Ouali a mis l'accent sur l'accélération du rythme des travaux, sur le respect de la qualité de réalisation, conformément aux conditions définies dans les cahiers de charge, ainsi que sur la mobilisation des matériels techniques nécessaires, menaçant au passage de résiliation de contrat les entreprises défaillantes ou à l'origine de la perpétuation des souffrances endurées par les usagers de ces routes névralgiques. En Algérie, l'envahissement des infrastructures routières reste toujours d'actualité, dans les régions de déplacement de sable. Depuis plusieurs années, l'Algérie s'est retrouvée confrontée à une situation de dégradation écologique très avancée, caractérisée par une régression très significative du couvert végétal. De nombreuses actions ont été entreprises mais cela reste loin d'être suffisant. La menace de l'avancée du sable persiste dans plusieurs régions de l'Algérie, comme Naâma, Mechria et Aïn Sefra qui enregistrent un fort taux d'ensablement, selon des spécialistes. D'éminents experts reviennent à chaque occasion sur la problématique de la désertification en insistant sur l'importance de la sensibilisation à ce phénomène et en appelant à exposer la bonne performance locale dans les régions arides et sahariennes. Ils ont également souligné la nécessité de créer un réseau d'observation et de suivi dans la lutte contre la désertification, la préservation de la biodiversité et la richesse hydrique. Les scientifiques impliqués dans un quelconque projet sont confrontés aux différents problèmes liés à la désertification. «La lutte contre l'ensablement est indispensable avant la réalisation de tout projet de développement en zone aride et semi-aride», soulignent les spécialistes qui déplorent que «A ce jour, les actions de lutte contre l'ensablement se limitent au lieu d'impact, sans s'intéresser à la source» ou plus particulièrement les sites socio-économiques touchés, car en raison de l'ampleur du phénomène, il n'est pas possible de mener une lutte systématique. Dans le Bas-Sahara algérien, les techniques de lutte contre l'ensablement mises en place par les populations locales sont nombreuses et variées. Leur confection est une œuvre de longue haleine qui nécessite de grands investissements en efforts humains et en temps, ont soutenu les spécialistes .