Résumé de la 16e partie n Catherine fit un signe de la tête au policier en se disant : s'ils retrouvent Brian…Elle sentit sa gorge se serrer, épouvantée par cette pensée. Une très bonne chance. J'ai des patients qui ont mené une. vie active, bien remplie, avec une leucémie. Il existe différents types de traitements permettant de juguler la maladie. J'ai l'intention de prescrire à Tom de l'interféron. Les résultats ont été miraculeux sur certains de mes patients. Cela suppose des injections quotidiennes au début ; dès que nous aurons trouvé le dosage optimal, il pourra se les faire lui-même. Lorsqu'il aura récupéré complètement, il pourra se remettre à travailler, et je vous promets que c'est ainsi que les choses vont se passer.» Puis il ajouta doucement: «Mais il y a un problème.» II prit alors un air grave. «La vue de Tom dans le service de réanimation cet après-midi vous a bouleversée, et je le comprends. — En effet.» Elle avait en vain tenté de retenir ses larmes. Elle avait eu si peur. En apprenant que l'opération s'était bien passée, elle avait éprouvé un tel soulagement qu'elle n'avait pu se contrôler. «Catherine, Tom m'a prié à l'instant de lui dire la vérité. II croit que je vous ai laissé entendre que tout espoir était perdu. Il commence à perdre confiance en moi. II se demande si je ne suis pas en train de lui cacher quelque chose. A vrai dire, Catherine, il n'en est rien, et vous devez le convaincre qu'une longue existence vous attend tous les deux, que vous en êtes certaine. II faut l'empêcher de se mettre dans la tête que son temps est compté, non seulement parce que ce serait nocif pour sa santé, mais surtout parce que ce n'est pas vrai. Pour se remettre, Tom doit croire dans ses chances de rétablissement, et cette confiance dépend en grande partie de vous. — Spence, j'aurais dû m'apercevoir qu'il était malade.» Spence passa un bras autour de ses épaules. «Ecoutez, dit-il, il existe un vieil adage dans notre profession : "Médecin, guéris-toi toi-même." Lorsque Tom ira mieux, je lui passerai un savon pour avoir négligé les symptômes qu'il aurait dû remarquer. Mais pour le moment,entrez dans sa chambre d'un pas léger et l'air joyeux. Vous en êtes capable.» Catherine se força à sourire : «Comme ça ? — C'est beaucoup mieux, approuva-t-il. Souvenez-vous, c'est Noël. Je croyais que vous ameniez les enfants avec vous, ce soir ?» Elle ne pouvait pas lui parler de la disparition de Brian. Pas maintenant. Elle testa sur lui cequ'elle avait l'intention de dire à Tom. «Brian tousse beaucoup et je veux être sûre qu'il n'est pas en train de s'enrhumer. — C'est plus prudent. Bon. A demain. Maintenant, n'oubliez pas de sourire. Vous êtes ravissante lorsque vous souriez.» Catherine hocha la tête et prit la direction de la chambre 530. Elle ouvrit doucement la porte. Tom était endormi. Un goutte-à-goutte étaitbranché à son avant-bras. Des tubes à oxygène pénétraient dans ses narines. A suivre