Initiative n Le comité pour la création de la fondation Colonel Amirouche Aït Hamouda, chef de la Wilaya III historique durant la guerre de Libération nationale, a procédé hier samedi à Tizi Ouzou à la mise en place des ateliers de travail sur l'avant-projet de cette fondation. Lors de cette rencontre qui s'est tenue au niveau du parc de loisirs Thameghra, à la nouvelle ville de Tizi Ouzou, en présence d'une assistance composée essentiellement de jeunes, 10 ateliers de travail ont été installés en vue de définir les grands axes autour desquels la Fondation Colonel Amirouche va activer. Rencontré sur place Athmane Bessalem, chargé de communication pour l'avant-projet de création de cette organisation, a indiqué à l'APS que les ateliers mis en place vont définir, entre autres, les axes de travail de la Fondation dans le domaine de l'histoire, les perspectives et les objectifs de cette fondation à horizon 2020, les défis et l'impact de la mondialisation sur la cohésion sociale et l'héritage commun en Algérie et la réforme éducative en terme d'enseignement de l'histoire. L'implication et la participation des jeunes, des comités de villages et du mouvement associatif à ces ateliers, répond à l'objectif de donner à la Fondation Amirouche Ait Hamouda, une dimension populaire et citoyenne, et vise à « revaloriser les valeurs ancestrales d'une société inclusive et d'une démocratie participative», a ajouté M. Bessalem. Ce responsable a ajouté qu'il s'agira aussi à travers cette fondation de «recentrer le débat sur les valeurs de la Révolution algérienne qui sont la dignité humaine, la stabilité et l'unité nationale, l'égalité sociale et le respect des libertés individuelles». Il s'agit donc d'honorer la mémoire de ceux qui ont consenti au sacrifice suprême pour une Algérie libérée du joug colonial, en s'investissant à travers la Fondation Colonel Amirouche dans l'édification d'un pays développé. Le colonel Amirouche Aït Hamouda, est tombé au champ d'honneur en compagnie du colonel Si El-Haouès, le 29 mars 1959 à djebel Tsameur dans le sud de Boussaâda. Amirouche voulait se rendre à Tunis pour rencontrer le GPRA. Il se mit en route le 6 mars 1959, emmenant avec lui Si El Haouès, escortés par le commandant Amor Driss, accompagnés par 40 djounoud. Ils quittèrent la Kabylie en passant par le sud, entre Djelfa et Boussada avant de rejoindre la frontière tunisienne. Mais son itinéraire fut communiqué au commandement français. Le colonel Ducasse du 6e RPlMA, informé de l'itinéraire et des horaires, décida alors de leur tendre une embuscade entre le djebel Tameur et le djebel Djininibia, à 75 kilomètres au sud de Boussada. Les quarante hommes de l'escorte résistèrent avec courage aux attaques de nombreux soldats français qui les encerclent. Amirouche et ses hommes se cachèrent dans des grottes des falaises et il fut impossible de s'approcher. Il fallut faire venir la Légion, le 2e escadron du 1er régiment de spahis, et un régiment d'infanterie en renfort. Après de violents combats, l'armée française fit cinq prisonniers et tua trente-cinq Algériens. Parmi les victimes, le colonel Amirouche et Si El Haouès.