29 mars 1959-29 mars 2014. 55 ans sont passés depuis la mort au champ d'honneur du colonel Amirouche en compagnie du colonel Si El-Haouès dans la région de Boussaâda. 55 ans après, Amirouche Aït-Hammouda est immortalisé avec cette statue en bronze qui a été érigée en sa mémoire. Placée au lieudit « le Tranché », au niveau du carrefour faisant jonction entre Béni-Yenni et Tassafat, le village natal du colonel Amirouche, la statue, réalisée par un sculpteur italien, trône désormais sur toute la région de Béni Yenni, Iboudrarène, Tassaft et les Ouacifs. Son inauguration a eu lieu en présence des autorités de wilaya conduites par le wali, Abdelkader Bouazghi, ainsi que de nombreuses personnalités parmi les anciens compagnons du colonel et des représentants de la famille révolutionnaire. Noureddine Aït-Hamouda, fils du défunt colonel, a souligné la nécessité de perpétuer la mémoire et le combat de tous les martyrs de la glorieuse ALN. Comme il a estimé nécessaire de voir d'autres figures de la Révolution avoir, elles aussi, leurs stèles, à l'image d'Abane Ramdane et Krim Belkacem. Comme il a eu à déplorer l'état d'abandon dans lequel se trouve le carré des martyrs. Il ne manquera pas aussi de préciser que la statue dédiée à son défunt père a été réalisée grâce à des dons de généreux bienfaiteurs. « De son vivant, Amirouche a pu et su rassembler, grâce à ses valeurs de fin stratège, beaucoup d'hommes pour la cause nationale. Aujourd'hui, 55 ans après sa mort, le « Lion de la Soummam » a encore rassemblé beaucoup de monde et créé, l'espace d'un moment, une parfaite symbiose entre des Algériens de différentes générations », telle est l'impression livrée, à l'occasion de cet hommage, par le moudjahid Aït-Ahmed Ouali, ancien officier de l'Armée de libération nationale. Amirouche Aït-Hammouda est né le 31 octobre 1926 au village de Tassaft Ouguemoun, dans l'actuelle daïra de Beni Yenni. Il tomba en martyr, en compagnie du colonel Si El-Houes, le 29 mars 1959 au djebel Thameur, au sud de Boussaâda, dans une bataille inégale ayant opposé 2.500 soldats français à une poignée de moudjahidine.