Etat des lieux n L'effondrement partiel d'un mur en pierre a provoqué hier dimanche, la fermeture d'une artère névralgique du centre-ville de Constantine. La fermeture de cet axe routier a été décidée afin d'éviter tout risque d'affaissement de la chaussée, étant donné que le mur en question, visible depuis la rue Zaâbane, en contrebas près du pont de Sidi-Rached, en supporte une partie, a expliqué à l'APS le responsable de la délégation communale, Hakim Lafouala. Le même responsable a indiqué que des balises interdisent provisoirement l'accès des véhicules motorisés à la rue Chitouh pour éviter tout mouvement pouvant aggraver la situation, s'agissant d'un mur ancien déjà affecté par un glissement de terrain. Il a ajouté qu'il a été décidé, en collaboration avec les services de l'APC de Constantine, de la daïra et de la Direction des travaux publics, d'engager «en urgence» des travaux de confortement de ce mur. La partie amont de la rue Chitouh avait été fermée à la circulation automobile il y a plus d'une année en raison de «signes de fragilité que présentait ce mur», a rappelé le même responsable. Pour rappel, une vieille bâtisse de deux étages abritant 6 familles, au quartier Souika, s'était effondrée samedi sans occasionner de perte humaine étant donné que les occupants habituels, qui doivent être prochainement relogés, n'étaient pas sur les lieux. Le relogement des familles résidant dans la vieille ville, au nombre de plus de 4 000, sera entamé d'ici au mois de juin 2016, a-t-on indiqué de même source. La vieille ville se divise en la ville arabe et la ville européenne. La première se caractérise par un dédale de ruelles inextricables, où il est bien souvent difficile de s'orienter à moins de bien connaître son itinéraire. La seconde a été construite à l'époque coloniale aux emplacements de la vieille ville arabe, donnant pour résultat un mixte assez étonnant de ruelles étroites et enchevêtrées et de rues plus rectilignes et d'apparence plus «rationnelles». Le lancement au mois d'août 2008 d'une opération pilote de réhabilitation de Souika devait toucher 65 maisons et 104 commerces, répartis sur quatre tronçons. Le palais Dar Daïkha, demeure de la fille d'Ahmed Bey, dernier Bey de Constantine de 1826 à 1837, avait déjà bénéficié de travaux d'urgence sécurisant, un mois plus tard, la partie aérienne de ce palais. Très détériorée, cette demeure qui n'a pas encore livré tous ses secrets, tient à peine debout après l'effondrement d'une maison mitoyenne emportant une de ses façades. Ses boiseries et ses ornements stylisés, mais très endommagés, témoignent du faste d'antan de cette demeure de notable qui nécessite une «restauration effective et rapide». Plusieurs autres lieux de mémoire dont les quartiers de Souk El-Acer, El-Shara, Derb Bencheikh-Lefgoune, la mosquée du Bey ou la Medersa du Cheikh Abdelhamid Ben Badis ont été retenus pour un premier programme de réhabilitation qui n'inclut pas encore les maisons de particuliers.