Résumé de la 18e partie n Abdenour, avant d'épouser Zakia, veut la transformer en apportant un changement radical à sa coiffure et à sa tenue vestimentaire. En fin de journée, Zakia s'était transformée en une dame respectable. Elle n'avait plus sa coupe de cheveux à la lionne avec des mèches qui lui donnaient l'air d'un félin affamé prêt à se jeter sur une proie. Elle avait enlevé son pantalon en velours de couleur beige et qui était si serré qu'il moulait ses hanches, ses mollets et même autre chose. Elle n'avait plus son blouson noir en faux cuir posé à même un teeshirt blanc arborant en guise de motif une énorme corbeille de fruits allant de son buste jusqu'au niveau de son nombril. A la place de tout cela, il y avait désormais une très belle femme avec une coiffure de couleur châtain, identique à celle de la chanteuse Mireille Mathieu. Et en guise d'habits, un tailleur de couleur grise et une chemise blanche. Quant aux chaussures, elles étaient marron foncé, assorties à son grand sac à main. Abdenour venait de poser dans le coffre de sa voiture le dernier sachet contenant les derniers effets vestimentaires que lui et Zakia venaient d'acheter lorsque son téléphone retentit. C'était Salah son ami. - Bonsoir, Salah… - Bonsoir Abdenour… j'ai trouvé ce que tu m'as demandé… Un très beau F4 au Boulevard Mohamed V. C'est une affaire à ne pas rater, comme disent les agents immobiliers…. mais là c'est vraiment une bonne affaire… C'est un homme âgé que ses enfants ont abandonné… Abandonné dans le sens où chacun est parti mener sa vie ailleurs. Il a trois fils au Canada, une fille en France et une autre en Italie. Sa femme est morte et il ne sait plus quoi en faire de sa vie à Alger.. Alors il veut vendre son appartement et retourner dans son village natal… S'il reste ici à Alger, il a peur de mourir et qu'il n'y ait personne pour l'enterrer. Dans son village de Kabylie, sa maison se trouve à cent mètres du cimetière et là-bas, la solidarité sociale n'est pas un mot creux… Il m'a expliqué qu'il suffira que les gens ne le voient pas sous son olivier pendant une journée pour qu'ils s'inquiètent à son sujet. - Et combien coûte cet appartement ? - Il veut le vendre pour neuf cents millions de centimes. - Tu plaisantes ? (*) - Mais non…je ne plaisante pas… Lui ce qui l'intéresse ce n'est pas l'argent mais habiter dans son village près du cimetière, près de sa future demeure éternelle ! A suivre Yahia Bedjaoui (*) Cette histoire a eu lieu en 2010. Un F4 dans ce quartier ne coûtait pas moins de deux milliards.