Principe n Le président Bouteflika réaffirme au souverain saoudien la position de l'Algérie de non ingérence dans les affaires internes. A l'issue de l'audience que lui a accordée le Serviteur des deux Lieux Saints de l'Islam, le roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud, le ministre d'Etat, conseiller spécial auprès du président de la République, Tayeb Belaiz, a indiqué qu'il était porteur d'un message du président Bouteflika «apportant des éclaircissements» au souverain saoudien. «D'aucuns pourraient croire à tort que des positions exprimées par l'Algérie à propos de certaines questions sensibles sur la scène arabe, voire régionale, s'opposent à celles de nombre de ses partenaires arabes», mais en fait les positions de l'Algérie trouvent leur essence dans son legs historique, depuis la guerre de libération, consacrant le principe de non ingérence dans les affaires internes d'autres pays», a-t-il soutenu. Pour rappel, l'Algérie a refusé de déployer des troupes au Yémen dans le cadre de la coalition arabe menée par l'Arabie saoudite pour soutenir le président de ce pays qui fait face à une insurrection de rebelles soutenus par l'Iran. Alger a également refusé de déclarer comme organisation «terroriste» le Hezbollah libanais. Les relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite sont au plus bas, et le Hezbollah qui critique sans cesse les autorités saoudiennes a été placé sur la liste des «organisations terroristes» par l'ensemble des monarchies arabes du Golfe menées par le royaume saoudien. La position de l'Algérie, ajoute le chef de l'Etat, émane de «ses Constitutions qui interdisent le déploiement des forces armées algériennes hors les frontières du pays», soulignant que «cela ne les empêche pas de fournir des aides considérables dans d'autres domaines». Le président Bouteflika a rappelé, par le truchement de son conseiller spécial, que l'Algérie «s'interdit toute ingérence dans les affaires internes des pays et des peuples et privilégie toujours les solutions politiques pacifiques, tout comme elle rejette la violence qui n'engendre, de son point de vue, que la violence». «L'Algérie favorise toujours le règlement des problèmes dans le cadre des canaux internationaux à l'instar de l'ONU», soutient le président Bouteflika, ajoutant que «Même si d'aucuns croient à tort que certaines positions de l'Algérie sont en porte-à-faux avec celles de pays frères, il ne s'agit nullement de toucher à l'essence même de ses relations avec ces pays».