Santé n II s'agit des vaccins contre la poliomyélite, par voie injectable, contre la rubéole, contre les oreillons et contre le pneumocoque. Le nouveau calendrier concerne les enfants nés à partir du 24 avril 2016, alors que les corps médical et paramédical poursuivront l'application de l'ancien calendrier pour les autres tranches d'âge, selon le directeur de la prévention. Pour le professeur Ismail Mesbah, le calendrier élargi constitue «un acquis pour la société algérienne et dont la mise en œuvre sera assurée par plus de 2 000 professionnels de la santé». Il a rappelé dans ce sens la campagne lancée hier, mardi, à travers le territoire national pour assurer le succès de l'application de ce calendrier. Le même responsable a salué le travail accompli par les professionnels de la santé (corps médical et paramédical) pour la préparation de cette campagne, en coordination avec les partenaires (laboratoires, ANEP). Le secteur compte également, a-t-il ajouté, sur le rôle des médias, du mouvement associatif, de la mosquée et de l'école pour la sensibilisation des parents. Des comités de wilaya sont d'ores et déjà mis en place pour l'élaboration de programmes d'action de proximité, pour préparer et informer les populations au niveau local. «Outre les actions locales, des outils de vulgarisation, tels les spots télévisuels et radiophoniques, sont mis à leur disposition», précise le même responsable, affirmant que les quantités de vaccins disponibles sont largement suffisantes pour la couverture des besoins et les commandes pour la campagne de vaccination 2017 sont déjà effectués par l'Institut Pasteur d'Algérie. Intervenant à l'occasion du lancement de cette campagne, le ministre de la Santé a indiqué que le coût du nouveau calendrier a triplé en passant de 3,3 milliards de DA en 2015 à 10 milliards de DA cette année. Il a ajouté que l'Algérie est le seul pays au niveau africain à avoir introduit quatre vaccins simultanés sur le compte du Trésor public. Le professeur Dif, spécialiste des maladies transmissibles, a souligné que ces nouveaux vaccins vont réduire le taux de mortalité infantile et la durée de leur hospitalisation. Le programme élargi de vaccination des enfants en Algérie a assuré jusque-là un taux de couverture sanitaire de plus de 90% au niveau national, permettant l'éradication de la poliomyélite depuis 1997, l'élimination du tétanos néonatal depuis 1984, de la diphtérie depuis 2007 et une baisse progressive de l'incidence de la rougeole de l'ordre de 0,07/100 000 habitants. Tous ces efforts ont permis une réduction de la mortalité infantile, qui est passée de 46 pour 1 000 naissances vivantes en 1990 à 17 décès pour 1 000 naissances vivantes durant 2012, a rappelé le directeur de la prévention au ministère de la Santé. Le représentant du bureau du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) à Alger, s'est félicité pour sa part de l'adoption de ce nouveau calendrier de vaccination qui constitue, a-t-il dit, le pivot du système de santé en Algérie, ajoutant que «c'est rare où un pays introduit quatre vaccins simultanément».