Décollage n Au-dessus de la Méditerranée, deux pilotes sont en prise avec un moteur en panne. A 72 kilomètres des côtes, les pilotes prennent une décision déchirante… «Rallumage du réacteur. On a perdu le deuxième moteur !!! Arrête. Arrête !!» Les passagers doivent aussi prendre une décision lourde de conséquence : «Prépare-toi à amerrir». «Ne gonflez pas vos gilets !». L'accident va déchirer les familles. Une vaste opération de sauvetage en mer est lancée. De même qu'une enquête internationale, afin de découvrir pourquoi les deux moteurs de l'un des avions les plus populaires du monde se sont éteints en plein vol. Nous sommes le 6 août 2005 à Bari en Italie. Une ancienne ville portuaire qui longe la mer adriatique où s'entremêlent le passé et le présent. Au nord de cette ville historique, l'aéroport international de Bari accueille dix grandes compagnies aériennes et plus d'un million et demi de passagers chaque année. Tuninter, une compagnie Tunisienne figure parmi ces transporteurs aériens. Le commandant de bord Chafik Garbi est l'un de leurs pilotes. Aujourd'hui, il est aux commandes du vol 1153. Ce tunisien de 45 ans, est un pilote de formation militaire à la carrière irréprochable. Ali Kebaier est son copilote. «Combien de carburant a-t-on ajouté ?» «400 kilos pour un total de 2.7 tonnes». Le commandant Garbi et son copilote ont fait le trajet Tunis-Bari plus tôt en matinée où 34 passagers italiens sont montés à bord. Ils vont bientôt s'envoler pour la station balnéaire tunisienne Djerba. Parmi les passagers se trouvent Lucas Scutchiarini un policier de 31 ans et sa fiancé Paula. «On aurait préféré aller au Cap Vert plus qu'à Djerba. Mais il y avait une vague d'attentat terroriste à l'époque. Et pour ça il aurait fallu prendre un vol à partir de Rome ou Milan. Comme ce sont des aéroports très fréquentés, on a laissé l'idée d'aller au Cap Vert parce que Paula avait trop peur. C'était notre premier voyage ensemble. On avait fait connaissance l'hiver précédent et on avait prévu de se marier l'année suivante», raconte Lucas Scutchiarini. «Pour ajuster votre ceinture tirez sur l'extrémité de la courroie. Pour la détacher soulevez la partie supérieure de la boucle. Mesdames et messieurs des gilets de sauvetages sont situés sous vos sièges. Pour les gonfler tirez fermement sur les cordons rouges, mais seulement après avoir quitté l'appareil. Si votre gilet ne se gonfle pas automatiquement, soufflez dans le petit tube». A suivre