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Histoires vraies
Le voyant bleu (4e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 10 - 05 - 2004

Résumé de la 3e partie Tout en s?efforçant de redresser l?appareil, le commandant Lynch aperçoit le copilote Sam Peters plaqué sur son siège, sans connaissance.
Soudain, le copilote sort de son évanouissement. A quatre, ils parviennent enfin à redresser le Boeing à l?horizontale. Le commandant Lynch remet prudemment les gaz et regarde l?altimètre : 1 800 mètres ! Cela paraît encore beaucoup. Mais à la vitesse de 340 mètres/seconde, le calcul est vite fait : il leur restait exactement, avant l?explosion sur la mer, cinq secondes et trois dixièmes ! L?avion a perdu 8 600 mètres d?altitude. Et le tout ? la reptation du commandant Lynch, leurs efforts pour redresser ? a duré quatre minutes. Le commandant a dû en passer à peu près trois à ramper comme un insecte englué par la pesanteur entre les pieds des fauteuils. Blanc comme un linge, il se tourne vers le copilote : «Mais? qu?est-ce qui s?est passé ?
? Le pilote automatique s?est déréglé !
? Mais? tu ne t?en es pas aperçu ? Tu n?as pas vu le voyant bleu s?allumer ?
? Ecoute ! Je n?ai pas eu le temps de réaliser ! Je venais d?y jeter un coup d??il, tout allait bien ! J?ai baissé les yeux vers la carte, il s?est passé quelques secondes à peine, et j?ai été projeté sur le tableau de bord ! J?ai été assommé ! Je me suis réveillé pour vous voir tirer tous les trois sur le manche !
? Mais alors, le piqué dos et les spirales, c?est le pilote automatique qui nous a fait ça ?
? Il nous a mis sur la tranche, puis sur le dos, et à ce moment-là, il a dû continuer à compenser, mais à l?envers !
? Et qui a réussi à le débrancher ?
? C?est moi, répond le mécanicien. J?étais plaqué au sol et coincé ! J?ai mis un sacré moment pour attraper ce bouton !
? Bon, mais ça n?est pas tout ! On ne peut pas rester à 1 800 mètres ! Avec ce vent contraire, on va brûler trop de kérosène ! Il faut remonter.»
Aucun d?eux, à ce moment, ne songe à aller voir ce qui se passe dans la cabine des passagers. Il faut d?abord, très vite, vérifier les instruments de bord, signaler l?incident, la position de l?appareil, et remonter pour échapper à la tempête.
Le commandant envoie le message suivant : «Incident mécanique, nous nous poserons à Ganders dans trois quarts d?heure au moins.»
A ce moment, une hôtesse pénètre dans la cabine de pilotage. Elle est livide. Sans quitter son tableau de bord des yeux, le commandant lui demande :
«Les passagers ?
? C?est un miracle? Il y a des évanouissements, mais personne n?est blessé !
? Les bébés ?
? Je ne sais pas comment elles ont fait ! Aucune des femmes n?a lâché le sien ! Ils n?ont rien ! Et l?avion ?
? Il a sûrement souffert? Mais on ne peut pas rester là, il faut remonter. On est trop secoués ! Gilets de sauvetage pour tout le monde !»
Le commandant Lynch remonte à 6 000 mètres. Ce n?est pas assez. L?appareil est toujours secoué. Quelques minutes plus tard, il repart en piqué. Les hurlements reprennent ! Waldo Lynch, une fois de plus, parvient à redresser. Mais la confusion est telle, dans la cabine touriste, qu?on a déclenché sans le vouloir le gonflement automatique du plus gros canot de sauvetage ! Il s?enfle tellement qu?il obstrue tout l?arrière de l?appareil, obligeant les passagers à refluer vers l?avant ! Un steward saisit un couteau et le crève enfin. Le Boeing est de nouveau à 2 000 mètres environ, terriblement secoué.
Pendant ce temps, Waldo Lynch reçoit la réponse de Terre-Neuve : le plafond est bas, le vent violent et la piste verglacée. Il réussit pourtant à s?y poser, rebondissant plusieurs fois, immédiatement cerné par les ambulances et les voitures d?incendie.
Les cent seize passagers débarquent, malades, livides, mais indemnes ; y compris les cinq bébés que leurs mères n?ont pas lâchés une seule seconde !
Le commandant Lynch fait les gros titres de la presse de ce mois de février 1959. On le fête en héros. Il deviendra un personnage important de la compagnie. Mais le copilote Sam Peters est interdit de vol pendant six mois. Il aurait dû voir le voyant bleu s?allumer, et reprendre immédiatement les commandes manuelles, au lieu de consulter la carte. Il ne se remettra jamais de cette histoire et mourra en 1971.
Quant aux cinq bébés, depuis, leurs mères les ont enfin lâchés? Ils ont maintenant dix-neuf ans.


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