Résumé de la 6e partie ■ «On courait dans tous les sens pour rassembler les gilets de sauvetage. Et je me disais que cela ne servirait à rien. Parce que quand on allait percuter l'eau l'avion allait se disloquer», raconte le commandant. «Je savais que percuter l'eau revenait à s'écraser au sol. Et qu'il y aurait peu de survivant s'il y en avait. Alors j'ai songé à ce qui comptait le plus à mes yeux. A cet instant, c'était mon fils». Persuadé de mourir, un des passagers prend des photos dans l'espoir qu'on les retrouve parmi les décombres et qu'elles permettent de comprendre les causes de l'accident. Les minutes s'écoulent et l'appareil perd toujours de l'altitude. Il n'est plus qu'à 1200 mètres. Pourtant au bout d'un quart d'heure, une lueur fait renaitre l'espoir. «Après ce qui m'a paru une éternité, un passager a montré un hublot du doigt, à droite. Tout le monde a regardé. Et on voyait une petite lumière. Puis une autre, et encore une autre. Bientôt, on a aperçu la côte», dit une hôtesse. «Je vois des lumières !», crie-t-elle. «Nous sommes à 4000 pieds. A 21 nautiques vers l'aéroport. Ça se présente bien», dit le commandant. A l'aéroport d'Honolulu, l'état d'urgence est déclaré. Tous les autres appareils sont détournés. Les équipes de secours se préparent au pire : l'atterrissage d'un avion de ligne en détresse. «Je peux avoir notre vitesse d'approche ?», demande le commandant. «Oui, 150 nœuds avec deux moteurs» répond le copilote. «J'aurais besoin du nombre de personne à bord», demande la tour de contrôle. «Total à bord : 160. Attendez centre de contrôle, je ne sais pas combien de personne il y a à bord. Je n'ai pas les papiers sous la main. On est trop occupé. Je ne sais pas», répond le copilote. Faute d'avoir pu vidanger tout son carburant, l'avion est encore en surcharge. A cinq minutes de la piste, l'équipage prépare l'atterrissage sans avoir aucune certitude. «Que se passera-t-il quand je sortirai le train d'atterrissage et les volets ? On se posera soit à l'aéroport, soit sur l'eau, soit en plein centre-ville d'Honolulu», dit le pilote. «Bon on va tenter le coup. On sort les volets à 10. Côté commandes ça donne quoi ?», demande-t-il. «Pour l'instant ça va très bien», répond le copilote. Seulement, les volets sont abimés. Impossible de les sortir complètement. Conséquence : le 747 va devoir se poser à une vitesse supérieure à la normale. A suivre