Constat Il ne reste que quatre zones d?extension touristiques (ZET) sur les douze répertoriées au niveau de la wilaya d?Alger. Sur les 2 655 ha destinés, depuis les années 1960, à promouvoir le tourisme à Alger, il n?en reste que quelques dizaines en raison de l?urbanisation illicite sur des zones pourtant clairement protégées par la loi. Dans ce registre, les ordonnances, décrets et autres réglementations existent depuis 1966, date de l?adoption de l?ordonnance 66-22 relative aux sites et zones touristiques. Sur ce plan, les autorités n?ont pas été avares puisque chaque année apportait son lot de documents à ajouter à l?arsenal juridique déjà existant. Cependant sur le terrain, des opportunistes profitaient de l?absence de contrôle pour détourner des centaines d?hectares de leur vocation initiale. Ainsi, des villes entières y ont émergé devant l?immobilisme des pouvoirs publics. Il faut dire que même l?Etat a, lui-même, transgressé ses propres règles en réalisant des infrastructures sans aucune vocation touristique. Avec le temps, des hectares de terrain partaient en fumée hypothéquant de ce fait l?avenir du tourisme, un secteur censé être créateur de milliers d?emplois. Il aura fallu attendre 1998 pour que les autorités se décident enfin à réagir en créant l?Agence nationale pour la promotion du tourisme (Andt). Sa principale mission consistait à prendre en charge les soucis techniques et procéduraux afin de préserver et promouvoir le tourisme. L?agence devait procéder à des études d?aménagement et viabilisation des zones d?extension touristique sur tout le territoire national. Pour Alger, deux zones seulement sont prises en charge par l?Andt. Il s?agit de la zone d?extension touristique de Zéralda Ouest qui compte 300 ha ainsi que celle des Dunes à Chéraga avec ses 82 ha. Les deux autres, à savoir, la ZET d?El-Marsa et celle de Aïn Chorb attendent toujours leur tour. Cependant pour cette dernière, des échos font état d?une étude d?aménagement à réaliser prochainement pour inscrire la zone dans la liste de régions prioritaires en matière d?investissement. Une information ni confirmée ni infirmée au niveau de la tutelle. Néanmoins demeure entier l?énigme autour des huit autres ZET qui n?ont de tourisme que le nom. V-a-t-on tourner la page et les oublier ? «Pas question !» rétorque-t-on au niveau de la direction du tourisme. «Il s?agit d?un patrimoine que le ministère du Tourisme entend récupérer le plus tôt possible», dira le directeur du tourisme M. Haddad. Il faudra s?attendre, selon lui, à une action d?envergure afin que les hectares engloutis soient récupérés «quitte à mener une campagne de démolition du bâti illicite», affirme-t-il sans ambages. Ainsi dans l?escarcelle de la tutelle, «les huit ZET existent toujours, du moins juridiquement»