Résumé de la 5e partie n Hayat accepta l'argent de l'inconnu et acheta le précieux tissu. Elle savait qu'elle doit le lui rendre. Quand ? et comment ? Ils sont appelés à se revoir un jour. Le jeune homme sourit et reprit : - Non, ce n'est pas de la chance mais une attitude prévenante que m'a toujours enseignée mon père. - Votre père a raison, lança la jeune fille qui ne savait quelle attitude adopter dans cette situation qu'elle vivait pour la première fois. Une situation où d'abord elle apprenait qu'il existe des pères différents du sien. Ensuite, une situation qui lui avait permis d'approcher de très près un jeune homme. Un jeune homme beau et séduisant de surcroît. - Moi je m'appelle Salim... et vous ? lâcha soudain le jeune homme. - Moi ? Euh…C'est Hayat ... - C'est un joli prénom que vous avez là, il symbolise la vie ! ajouta-t-il sur un ton qu'elle trouva ennuyeux et fallacieux parce qu'il ne correspondait pas à la réalité qu'elle vivait. Elle aurait voulu lui avouer que sa vie était beaucoup plus proche de la mort que de la vie et que c'était là la première fois qu'elle se sentait un peu heureuse. La première fois qu'elle voyait d'aussi près un aussi beau sourire d'homme. Mais elle s'en abstint, non pas par calcul de femme, mais uniquement parce qu'elle n'avait pas eu la force de parler. Pour cacher le malaise qui était en train de s'emparer d'elle, elle se dirigea vers la porte pour sortir, après avoir pris soin de cacher l'argent qui lui restait dans son sac à main. Comme Salim était toujours à côté d'elle, elle ralentit le pas et lui dit : - Je vous téléphonerai et vous dirai quand je sortirai pour vous rendre votre argent. - Vous avez tout votre temps... je ne suis pas pressé, vous savez. - Alors au revoir… euh... je vous en prie... ne marchez pas à côté de moi... - Vous voulez que je marche devant vous alors ? Ou derrière peut-être ? Cette tirade fit rire beaucoup la jeune fille. Quand elle eut retrouvé son calme, elle se surprit à parler avec une aisance qu'elle trouva déconcertante. - Vous ne m'avez pas bien comprise... je voulais dire que si nous marchions ensemble, je risquerais d'être vue par des gens que je connais... des parents, des voisins... - Oh, non... je vous ai très bien comprise, si je vous ai laissé finir votre explication c'est uniquement parce que j'ai envie d'entendre le plus longtemps possible votre très belle voix. - Vous m'avez peut-être comprise mais vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point mes parents sont sévères avec moi... A suivre…