Résumé de la 2e partie - Malika cuit ses gâteaux de l'Aïd el-fitr dans le four de sa voisine Hayat. Quelques jours plus tard, cette dernière découvre que sa voisine avait une grande cuisinière avec un four bien plus grand que le sien. Malika avait si honte de ce qu'elle avait commis et était si perturbée qu'elle avait du mal à trouver les mots qu'il fallait pour s'expliquer. — Euh... je... Euh... Les hésitations de Malika éclairèrent l'esprit de Hayat. — Ah ! J'ai tout compris... Ce n'est pas parce que je suis femme au foyer que je suis forcément idiote. Je vais te dire ce que tu as fait. Tu as voulu ménager le four de ta cuisinière parce qu'elle est trop luxueuse, hein, c'est ça ? Tu voulais qu'elle reste toujours neuve, hein ? Alors, tu t'es dit que tu pourrais utiliser la cuisinière de cette idiote de Hayat... Sa cuisinière, elle, est vieille. — Je... Euh... non... Je n'ai jamais dit que tu étais idiote... — Mais tu as dû le penser des milliers de fois ! C'était cela. Il m'arrivait de le lire dans tes pensées. — Toi, tu lisais dans mes pensées ? lâcha imprudemment Malika. — Tu vois ? Tu viens de te trahir ! Ah ! Mais si tu crois que tu vas t'en tirer à bon compte avec moi, tu te trompes ! Joignant le geste à la parole, elle se saisit des plateaux de sa voisine et jette par terre les gâteaux qu'elle piétine en hurlant : — Chienne ! Chienne ! Je t'avais prise pour une amie et tu ne cessais de profiter de ma gentillesse! En voulant «sauver» ses gâteaux, Malika se fait tirer les cheveux et reçoit des coups. Son mari, attiré par les cris de sa femme, arrive en courant. Et sans trop réfléchir, se met à frapper sa voisine. Le mari de cette dernière arrive à la rescousse. En voyant sa «Hayat» malmenée, il vole à son secours et c'est une bataille indescriptible. Quand les voisins interviennent pour mettre un terme à cette violente rixe, l'irréparable est déjà commis : Hocine, le mari de Hayat, a porté à celui de Malika un coup si violent qu'il perd un œil. Comme le conflit a éclaté au domicile de Malika, il a pris les allures d'une agression aggravée par une violation de domicile. Hocine écope d'une année de prison ferme avec des dédommagements importants qui ne compenseront jamais, cependant, l'œil perdu du voisin. A sa sortie de prison, Hocine, avant de réapprendre à vivre avec les hommes libres, annonce à sa femme, sa ferme intention de se séparer d'elle. Elle ne lui a causé que des problèmes depuis qu'il est marié avec elle, lui a-t-il signifié.