Violence n Le quartier de Sadr City à Baghdad a été secoué ce matin par une nouvelle explosion. Au moins 34 personnes ont été tuées ce matin dans un attentat à la voiture piégée ayant visé un marché à Baghdad, selon un nouveau bilan de sources médicales et de sécurité. L'explosion s'est produite près d'un marché du quartier Sadr City, dans le nord de la capitale, a également fait au moins 54 blessés, selon les mêmes sources. L'attentat qui s'est produit vers 10h locales (7h GMT), n'a pas été revendiqué dans l'immédiat. L'organisation ultra radicale sunnite a mené plusieurs attaques meurtrières ces dernières semaines dans le grand Baghdad, n'a publié aucun message ou déclaration de revendication de cet acte. Mais elle a perdu du terrain face à l'avancée des forces irakiennes, soutenues par la coalition internationale sous commandement américain. Ces nouvelles violences à Baghdad interviennent alors que l'Irak est en proie à une grave crise politique depuis plus d'un mois. De nombreux partis s'opposant au projet du Premier ministre de mettre en place un gouvernement de technocrates par peur de perdre leurs privilèges. Il est à rappeler que des attaques similaires ont récemment été revendiquées par le groupe djihadiste Etat islamique (EI) qui s'est emparé de larges pans du territoire irakien. La dernière attaque revendiquée par l'EI remonte au 1er mai lorsque deux voitures piégées avaient explosé dans la ville de Samawa, une région à prédominance chiite dans le sud de l'Irak, faisant au moins 33 morts. Excédés, des milliers d'Irakiens - partisans du dignitaire chiite Moqtada Sadr pour la plupart - avaient organisé des sit-in et des manifestations qui ont culminé avec l'invasion de la Zone verte ultrasécurisée de Baghdad et l'occupation durant plusieurs heures du Parlement. Les postes clés au gouvernement sont depuis des années partagés sur la base de quotas politiques et confesionnels et Moqtada Sadr, tout comme le Premier ministre Haïder al-Abadi, souhaitent une nouvelle équipe gouvernementale composée de technocrates, capable de mener de manière plus efficace des réformes cruciales pour lutter contre la corruption. Cette crise est suivie avec inquiétude par les Etats-Unis qui craignent qu'ils «ne détournent» les autorités de la lutte contre l'EI.