Hausse n A quelques jours du mois de ramadan, les prix de la viande blanche flambent, alors que la viande rouge reste toujours inaccessible pour le commun des Algériens. Nous avons constaté depuis une semaine que les prix de la viande blanche ont changé au niveau de l'ensemble des marchés de la capitale mais aussi d'autres wilayas. Au marché Réda Houhou d'Alger-centre (ex-Clauzel), le kilogramme de viande blanche a été fixé ce matin entre 268 et 300 DA contre 210 DA il y a à peine quelques jours. Les commerçants expliquent cette hausse par le fait que la demande sur cette viande explose durant cette période, affirmant, que les prix de tous les produits alimentaires seront encore revus à la hausse dans les jours qui viennent. «C'est normal que les prix augmentent à l'approche du mois de ramadan, mais on ne doit pas s'inquiéter, puisque les prix vont baisser progressivement après quatre ou cinq jours de jeûne», a soutenu un vendeur dans ce même marché. Nous avons constaté aussi que les prix de ce produit alimentaire diffère d'un marché à un autre, mais aussi d'un volailler à un autre. Les raisons : l'absence de contrôle par les instances concernées, la cupidité des commerçants et le manque de professionnalisme, commente-t-on. «Ici comme ailleurs, on vend à sa guise !», regrette un ancien commerçant, qui tient à nous expliquer que certains volaillers se contentent d'une petite marge journalière, alors que d'autres, sans aucun scrupule, veulent s'enrichir sur le dos des travailleurs. Un père de famille nous a fait part de sa déception il y a trois jours lorsqu'il avait fait passer commande pour acheter du poulet chez un volailler à Boumerdès «J'ai demandé au vendeur trois poulets en prévision de Ramadan parce que je pensais que les prix n'avaient pas changer, mais en fin de compte je n'ai pas fait une bonne affaire, le poulet était plus cher». Le prix du poulet a connu, ces derniers temps, une baisse vertigineuse au niveau du marché national. Son prix variait entre 170 et 220 DA/le kg chez les commerçants de détail, alors que chez les éleveurs, il était cédé entre 140 et 160 DA/le kg, selon l'Association nationale des commerçants. «Suite à l'augmentation de la production de viande blanche, le prix du poulet a baissé de 50 à 60 DA», avait estimé son président, El Hadj Tahar Boulenouar. Ce dernier a expliqué cette baisse des prix par l'abondance de l'offre. En effet, les citoyens ont affiché leur satisfaction quant à cette baisse qu'a enregistrée ce produit de large consommation, notamment face à la hausse des prix de la viande rouge ainsi que le poisson. Malheureusement, au grand dam des ménages, cette satisfaction n'a pas duré longtemps.