Constat n Alors que le poisson est de moins en moins accessible sur le marché, le prix de la viande blanche, a quant à lui chuté d'une manière vertigineuse depuis quelques semaines. Le kilogramme de poulet est cédé entre 210 et 230 DA, voire même moins, alors qu'il ya quelques mois les ménagères étaient contraintes de le payer à plus de 400 DA le kilo dans certains marchés de l'algérois. Cette baisse est expliquée par l'offre qui a dépassé la demande. «Le poulet est moins cher puisqu'il est disponible et en grandes quantités», nous explique un commerçant au marché Réda-Houhou (ex-Clauzel). Au marché de Birkhadem, les prix sont moins chers encore. Dans certaines villes de l'intérieur le poulet est cédé à 150 dinars le kilo, nous confie-t-on. «Là-bas, on peut même acheter un poulet vivant que le vendeur peut égorger sur place», nous explique un homme natif de Béjaïa. Hier vendredi, le prix de cette volaille est descendu à 120 DA le kilo dans cette wilaya. Certains commerçants nous confirment que la tendance baissière actuelle est liée fortement à «l'offre qui est de plus en plus abondante». D'autres vendeurs, en revanche, n'ont pas caché leur pessimisme pour parler déjà d'une «éventuelle hausse» des prix prochainement. En quelques semaines, le poulet a perdu près de la moitié de son prix, ce qui a suscité un grand engouement chez les consommateurs particulièrement ceux qui n'ont plus les moyens d'avoir dans leur plat du poisson frais dont les prix sont inabordables. Interrogé sur les principaux facteurs de cette baisse des prix, l'expert Akli Moussouni, nous a expliqué par téléphone qu'elle est due au fait que «le prix du poussin qui a généré le poulet a coûté 80 DA sur le marché national il y a quelques mois. L'autre raison concerne les quantités importantes de poussins importés illégalement et non déclarés par les contrebandiers à travers les frontières du Maroc et de la Tunisie», explique notre interlocuteur. Par conséquent, il y a eu une surproduction qui a généré la baisse des prix et les éleveurs ne peuvent ainsi pas tirer un grand profit. Cette situation est catastrophique pour la filière avicole mais aussi pour le Trésor public qui accumule un manque à gagner du fait que l'Algérie importe l'alimentation à 100% pour l'élevage des poussins qui reste «non planifié». Cette situation est d'ailleurs similaire à celle de la pomme de terre. Les prix de ces deux produits alimentaires seront revus à la hausse et ne seront plus à la portée des consommateurs prochainement, selon cet expert. Abordant le secteur de la pêche, il dira que «le prix du poisson reste toujours en hausse puisque l'offre est minime par rapport aux besoins du marché». Ajouté à cela, le rejet du poisson en mer pour le maintien des prix et l'utilisation de la dynamite pour la pêche.