Comme prévu n l'assemblée générale élective de la Ligue de football professionnel (LFP) a été une simple formalité puisque Mahfoud Kerbadj a succédé à lui-même à la tête de cette instance. Contrairement à Ali Malek dont la reconduction à la tête de la Ligue de football inter-régions est passée par les urnes, celle de Mahfoud Kerbadj est un plébiscite à mains levées, lors de l'assemblée générale élective de la Ligue de football professionnel (LFP) qui s'est déroulée hier au Centre technique national de la FAF de Sidi-Moussa. Les 31 membres de l'AG sur les quarante (présidents et représentants des clubs des Ligues 1 et 2), présents à cette AGE, ont élu à l'unanimité Kerbadj pour un nouveau mandat olympique. Un scénario prévu et appuyé par l'ensemble de la famille du football qui a opté pour la continuité, même si le premier mandat de Kerbadj a été parsemé de problèmes et d'insuffisances. A commencer par le conseil d'administration de la LFP qui a capoté dès le départ puisque plusieurs membres avaient démissionné, laissant place à une gestion unilatérale. Pis encore, ladite ligue qui normalement est l'émanation des clubs et l'espace idoine de débattre toutes les problématiques d'un football professionnel chaotique, a bifurqué sur le fameux forum des présidents de clubs, qui a fait désordre, mais sans résultats probants. Aujourd'hui, Kerbadj, qui a annoncé à deux reprises son retrait des affaires du football et de la Ligue, replonge pour un nouveau mandat au cours duquel il a une première mission : redonner de la crédibilité et du poids à une instance qui, jusqu'à ce jour, s'est limitée à gérer la championnite et à signer quelques contrats publicitaires et de droits de retransmission télévisuelle. Sans qu'il soit porteur d'un véritable programme ou bien un projet pour la redynamisation du football dit professionnel, Kerbadj s'est contenté dans son intervention de rappeler quelques généralités, tels que l'instauration d'un dialogue entre les acteurs pour régler les problèmes et éviter les règlements de compte par presse interposée. Comme il a annoncé la composition du conseil d'administration (et non pas bureau) en faisant appel à quatre experts, en l'occurrence Mohamed Guelil, l'ancien arbitre Mokhtar Amalou, le juriste de la Ligue d'Ouargla Dris Hocine et le journaliste Fayçal Haffaf. Kerbadj a également annoncé qu'il y aura plus de rigueur dans la gestion – ce qui signifie qu'auparavant ce n'était pas vraiment le cas – et dans l'application du fameux cahier des charges du professionnalisme. Il évoquera aussi les volets relatifs aux obligations des clubs à honorer leurs engagements vis-à-vis de la Cnas et des impôts, ainsi que leurs joueurs et entraîneurs qui ne sont souvent pas payés dans les délais, ce qui a donné lieu à des tonnes de dossiers contentieux qui atterrissent au niveau de la commission de règlement des litiges. Kerbadj parlera de la réhabilitation des stades, alors que tout le monde sait que les infrastructures appartiennent aux collectivités et que par les temps de crise qui courent il n'est pas envisageable de voir ces stades mis aux normes ; et des centres de formation qui seront construits sur des parcelles affectées par l'Etat et sur le trésor public. Ce qui est certain, c'est que la LFP a du pain sur la planche avec les dossiers chauds que sont la violence, la corruption et les arrangements des matchs, sans compter le dopage qui a fait son apparition de manière inquiétante.