Constat n Comme il est de tradition les prix des fruits et légumes, déjà en hausse depuis un mois, s'envolent durant le début de ce mois de ramadan. En dépit de leur disponibilité sur les marchés de proximité légaux et informels, les prix des fruits et légumes ne dérogent pas à la règle et demeurent sensiblement très élevés. A l'instar des autres marchés de la capitale, le marché de Birkhadem, connu pour ses prix abordables durant l'année, était bien achalandé hier mais une simple virée nous a permis de confirmer la flambée . «C'est du jamais vu !», lance Redouane un couffin à la main. Les consommateurs se sont vu, dès le premier jour du mois, face à la cherté des denrées alimentaires (farine, lait, légumes secs...) ainsi que des fruits et légumes, et ce, malgré les promesses du gouvernement en matière de contrôle et de lutte contre la spéculation, mais surtout la réorganisation des marchés de détail à travers la réalisation de nouveaux marchés de gros. «Cette année tout est trop cher, les prix battent des records !», se plaint un père de famille, jetant un regard impuissant sur des étalages bien approvisionnés mais hors de portée. Comparativement à il y a une semaine et hormis la pomme de terre affichée entre 35 DA et 40 DA le kilogramme et la carotte (40 DA), tous les prix des autres légumes ont augmenté. Tomate, courgette, haricots sont vendus à 120 DA, les petits pois entre 140 et 150 DA le kilogramme, les poivrons et les aubergines entre 90 DA et 100 DA le kilogramme. Quant au citron, très prisé en ce mois son prix est en tête de la mercuriale, avec 350 DA le kilogramme. «Un kilo de citron coûte aujourd'hui dix fois son prix avant le ramadan ! C'est honteux !», lâche un fonctionnaire qui s'est contenté d'acheter un seul citron. Entre les cris des marchands et l'odeur du poisson, des viandes blanches et rouges, les ménagères sont contraintes de faire plusieurs fois le tour du marché en quête de produits à prix raisonnables. «de la chorba et des briks sans citron durant le ramadan, ce n'est pas la peine ! les brik industriels ont frôlé les 100 DA», regrette un père de famille qui a dû tout dépenser lors de la première semaine alors qu'il devait penser à la facture de l'électricité et du gaz dont les prix ont augmenté en janvier dernier. Au marché d'El-Biar, les cris des marchands quant aux prix abordables ne semblent pas convaincre les clients qui demeurent hésitants. D'autant que nous avons constaté qu'il n'y a pas une grande foule devant les boucheries. La raison : les prix exorbitants de la viande bovine (jusqu'à 1 200 DA le kilo) et la viande ovine (entre 1 400 et 1 500 DA). Le poulet dont les prix ont doublé n'encourage pas non plus les consommateurs. Le pire c'est que nous avons constaté une grande différence dans les prix affichés d'un étal à un autre sans aucune justification. En dépit de l'analyse des commerçants qui considèrent la flambée des fruits et légumes comme normale, eu égard au changement radical du mode de consommation des Algériens, il n'en demeure pas moins que le ministère du Commerce annonce une diminution des prix en avril en évoquant la disponibilité des produits agricoles dans les marchés locaux. Samia L. «Hausse quasi-générale des prix alimentaires» l Les prix de la majorité des produits alimentaires ont connu une hausse en avril dernier comparativement à avril 2015, a indiqué le ministère du Commerce. Concernant les produits d'épicerie, les prix moyens de détail ont enregistré des hausses significatives notamment pour la farine conditionnée (+8,7%), les pâtes alimentaires (+4,5%), le sucre blanc (+2,4%), le lait en poudre infantile (+10,8%) et le café (+2,9%). Quant aux légumes secs, à l'exception des prix des haricots secs qui ont reculé de 19,6%, il a été enregistré une hausse de près de 22% pour les lentilles et de 23,6% pour les pois chiches. Par contre, les légumes frais ont enregistré une diminution des prix. Une hausse a été constatée pour l'ail local (+32,5%) et l'ail importé (+36,7%). Pour ce qui concerne les viandes, une augmentation des prix a touché la viande ovine locale (+6,7%), la bovine locale (+4%) et la bovine congelée (+3,3%). Cependant, le prix du poulet éviscéré a diminué de 15,4% ainsi que les œufs (-9,1%). S. L.