Alors que le directeur général de la régulation et de l'organisation des activités auprès du ministère du Commerce, M. Abdelaziz Aït Abderrahmane a affirmé lors d'une rencontre consacrée à la présentation du dispositif arrêté pour le mois sacré qu'aucune pénurie d'approvisionnements alimentaires, nous avons constaté, hier, lors d'une petite virée au marché Nelson de Bab el Oued que les prix des fruits et légumes ont connu une augmentation remarquable. Exactement, à J-20 du mois de Ramadhan, la hausse des prix vertigineuse à travers l'ensemble des marchés algérois, augmente notamment la peine du citoyen modeste, surtout que les prix ont été raisonnables quelques mois avant. A mesure que le mois de Ramadhan approche, les différents points de vente des fruits et légumes sont pris d'assaut par les citoyens qui y viennent s'approvisionner en denrées alimentaires nécessaires à la préparation de la " table de Ramadan ". En ce temps de pré-jeûne, puisque l'on est à quelques encablures du mois sacré, il faut dire que tous les produits fondamentaux au menu de la ménagère ont connu une hausse. Les fruits et légumes nécessaires bousculent l'ordre de la mercuriale et désorientent les ménagères. Selon des citoyens disent qu'en l'absence du contrôle, on doit accepter les règles du jeu. Pour se renseigner sur cette situation devenue une tradition en pareille circonstance, à tel point que personne n'est capable de la supporter. Nous avons constaté que tous les produits sont disponibles, mais à des prix inabordables. Ainsi, le kilogramme de pomme de terre est cédé entre 35 et 45 DA, alors que depuis quelques jours il ne dépassait pas les 30 DA. La courgette varie entre 70 et 85 DA et l'oignon oscille entre 45 et 60 DA, alors que les carottes sont affichées à 70 et 90 DA. Pour ce qui est de la tomate de premier choix, elle n'affiche pas moins de 90 DA le kilo et entre 65 et 75 DA pour celle de deuxième choix. La salade verte, très consommée en été ainsi que durant le mois sacré, est cédée à 100 DA, l'ail 600 et 700 DA, les haricots verts à 170 DA, le citron à 160 DA et les olives vertes dénoyautées à 600 DA ; quant aux olives noires, elles sont à 300 DA. Pour les fruits secs, les abricots sont à 750 DA, quant aux prunes et les raisins secs, ils sont cédés à 550 DA le kilo. Par ailleurs, et pour les viandes rouges, l'ovine est cédée à 1 500 DA le kilo et la bovine est à partir de 1 500 DA le kilo (viande sans os). En ce qui concerne les viandes blanches, le poulet est à 270 DA ; l'escalope de dinde à 750 DA le kilo. Pour ce qui est des fruits, ils sont hors de portée. En effet, la banane est à 180 DA, les pommes à 250 DA et la fraise à 140 DA, la pastèque à 70 DA. Alors qu'on a trouvé un fruit rare au marché dont le citoyen algérien ne l'achète pas généralement, la mangue à 1 000 DA le kilo, sachant que ce fruit n'est pas disponible sur tous les marchés, tant qu'il est peu importé. Aussi, il y a lieu de signaler que lors de notre virée à travers ce marché, nous avons constaté de visu l'absence de l'affichage des prix chez pratiquement tous les commerçants, à tel point que les citoyens s'interrogent sur l'efficacité du travail des agents de contrôle des prix.