Malgré les promesses du ministère du Commerce, la flambée des prix demeure la même, en effet les commerçant voient une opportunité de s'enrichir et la population ne peut que céder devant les faits. Rappelant que M. Mestouri Youcef le directeur général du marché de gros des fruits et légumes des Eucalyptus (Alger), avait annoncé que les prix de ces derniers au niveau du marché demeureront stables durant le mois de ramadhan, mais sur le terrain et donc dans les marchés d'Alger c'est la folie des prix qui est constatée. M. Mestouri avait aussi précisé que le problème de la "rareté ou de la cherté" des prix des fruits et légumes ne se posera pas au niveau du marché durant ce mois sacré. Mais, les Algériens sont connus par leurs achats excessifs pour préparer surtout la première semaine du mois. Les Algériens dépensent sans compter et ce, quel que soit leur niveau de vie. En d'autres termes, à l'approche du ramadhan, les citoyens algériens ne lésinent vraiment pas sur les moyens pour assurer un bon début de Ramadhan, car " une semaine après le début de ce mois sacré, ça ne serait que de la routine et les prix des fruits et légumes diminueront bien, " remarque cette mère de famille bien habituée au marché. Durant la première semaine écoulée du mois sacré, les prix de la majorité des produits alimentaires ont connu une hausse énorme comparativement à 2015. Concernant les produits d'épicerie, les prix moyens de détail ont enregistré des hausses significatives selon les données du ministère du Commerce, notamment pour la farine conditionnée (+8,7%), les pâtes alimentaires (+4,5%), le sucre blanc (+2,4%), le lait en poudre infantile (+10,8%) et le café (+2,9%). Quant aux légumes secs, à l'exception des prix des haricots secs qui ont reculé de 19,6%, il a été enregistré une hausse de près de 22% pour les lentilles et de 23,6% pour les pois chiches. Par contre, les légumes frais ont enregistré une diminution des prix. C'est le cas notamment de la pomme de terre (-31,6%), la tomate fraîche (-27,3%) et l'oignon sec (-11,7%). Mais une hausse a été constatée pour l'ail local (+32,5%) et l'ail importé (+36,7%). Pour ce qui concerne les viandes, une augmentation des prix a touché la viande ovine locale (+6,7%), la bovine locale (+4%) et la bovine congelée (+3,3%). Cependant, le prix du poulet éviscéré a diminué de 15,4% ainsi que les œufs (-9,1%). Ainsi sur les étales des marchés d'Alger, on remarque bien l'envolée des denrées alimentaires habituelles. La tomate est vendue entre 100 DA et 120 DA voir 140DA le kilo. La carotte et la betterave ont pris aussi leur envol en touchant la barre variant entre 80 et 100 DA. Le piment aussi passe actuellement de 70 à 100 DA. La laitue et la courgette, très prisées durant le mois sacré, sont cédées respectivement entre 100 et 120 DA et 100 et 120 DA le kilo. La pomme de terre varie entre 25 et 35 DA selon la qualité et surtout la provenance de celle-ci. L'oignon dur est inexistant alors que le frais se trouve fixé entre 25DA et 30 DA le kilo. Le prix du melon est fixé entre 120 et 140 DA le kilo alors que la pastèque est proposée à 130 DA le kilo. Mais là, il faut préciser que pour la pastèque qui trône sur tous les étals son prix moyen peut revenir à 300 DA minimum ! La poudre de flan, les fromages et tant d'autres produits, dont la consommation est importante durant ce mois sacré connaissent depuis quelques jours une hausse sensible. Pour le poulet, il faut dire qu'après plusieurs semaines de modestie, entre 170 et 200 DA le kilo, il reprend des ailes en s'alignant entre 230 et 280 DA le kilo de poulet plein. Pour les viandes rouges leurs prix se situent pour l'ovin entre 1350 et 1400 DA le kilo alors que le bovin vaut entre 850 DA avec os et 1100 sans os. Là, il est très important de signaler que le contrôle de la cherté des prix n'est pas des prérogatives de l'administration du marché ou des responsables, mais plutôt des services de contrôle relevant de la direction de commerce. Enfin, on attend toujours cette décision de permettre aux agriculteurs de commercialiser eux-mêmes leurs productions dans les marchés de gros des fruits et légumes, comme annoncé par les pouvoirs publics. Cette mesure devra permettre de réguler les prix et de mettre fin aux pratiques spéculatives. Mais malgré la cherté des produits les Algériens achètent, et ironie du sort qui en résulte, c'est le gaspillage, où les statistiques indiquent une hausse de 400% de la consommation de certains produits.