Résumé de la 11e partie n Tshakapesh repartit à la chasse, après avoir demandé à son beau-frère de ne pas l'accompagner. «Je me demande bien comment c'est là-haut», pensait-il. Ainsi parvint-il à une terre qu'il n'avait jamais vue auparavant. Il y fit une tournée d'exploration et découvrit de très nombreuses traces fraîches. Des pistes d'écureuil bien battues allaient dans toutes les directions. En revenant sur ses pas, il constata qu'on venait tout juste de suivre ses traces. Pour savoir de qui il s'agissait, il tendit un collet et s'éloigna de la piste. Soudain, ce fut l'obscurité totale. «Que se passe-t-il ? Ah ! ce doit être mon collet.» Il courut à ce dernier et y trouva le soleil se débattant pour se libérer du piège. Il lança un écureuil chargé de rompre le collet pour permettre à l'astre de reprendre sa course. Mais l'écureuil ne réussit qu'à faire roussir sa fourrure. Il lança alors une souris, et sans doute d'autres petits mammifères, mais sans plus de succès. Il ne restait que la musaraigne masquée. Il la lança ; elle réussit à rompre le collet, libérant ainsi le soleil. «Ouf ! se dit Tshakapesh, j'ai presque tué l'univers.» Il descendit ensuite chez les siens en se disant : «C'est là que nous allons demeurer. Il y a tout plein d'écureuils.» De retour chez lui, il déclara : «Ma sœur aînée, j'ai trouvé là-haut un magnifique territoire. Nous irons y vivre.» Le lendemain, tous se retrouvèrent au pied de l'épinette blanche. Tshakapesh leur dit qu'il y avait là-haut abondance d'écureuils. Le beau-frère grimpa le premier, suivi de l'épouse de Tshakapesh. La sœur de Tshakapesh vint la troisième. Et ce dernier ferma la marche. C'est lui qui avait établi cet ordre, sous prétexte qu'il verrait à les attraper au vol s'ils étaient pris de vertige. Ce qui se produisit effectivement. Rendu là-haut, Tshakapesh s'interrogea un moment sur ce qu'il devait faire de l'épinette blanche que son souffle avait fait croître. «Lorsque les humains de l'avenir passeront près d'un tel arbre, la tentation d'y grimper sera y trop forte», se dit-il. Il souffla alors sur l'arbre, qui retrouva aussitôt sa taille initiale. Puis il déclara ce qui suit : «Allez occuper les places qui seront désormais les vôtres. Moi, je resterai sur la lune.» Il décréta également que son beau-frère se tiendrait sur l'étoile du matin. Nous ignorons toujours où se trouvent sa sœur et son épouse.