En panne n La défaillance du réseau d'éclairage public dans la plupart des cités et routes des 25 communes de Blida est un cauchemar quotidien pour leurs habitants …. Ces derniers espèrent voir une solution au plus tôt à leur «calvaire» à la faveur de l'annonce d'une nouvelle entreprise d'éclairage public chargée de relever le «grand défi» de faire baigner la lumière sur ces lieux. De nombreux citoyens, dont des automobilistes, se plaignent de l'absence de sécurité la nuit, en raison du manque d'éclairage, voire l'absence de lumière, dans certaines artères de la ville, mais aussi dans quelques axes de routes nationales ou encore dans des quartiers et régions de la wilaya plongés dans le noir. «Une lampe de poche est absolument nécessaire la nuit pour sortir à pied, alors qu'une vérification des phares est impérative pour un automobiliste, s'il veut prendre la route de nuit», se plaignent de nombreux citoyens. D'autres évoquent l'existence de nombreux accidents et d'agressions de nuit, à cause de l'absence ou du manque d'éclairage. «Sortir de nuit dans les régions manquant d'éclairage est une véritable aventure», affirme, à ce propos, un citoyen, M.B. Pour illustrer la situation, un habitant de la ville d'Ouled Yaich assure que «sur 20 poteaux électriques se trouvant dans sa cité, seul un est opérationnel». Le constat est le même sur l'axe de la RN1 reliant Médéa et Blida, où la visibilité est nulle de nuit sur les frontières administratives de la wilaya, à cause de la non-fonctionnalité de l'éclairage devant le panneau annonçant l'entrée des automobilistes sur le territoire de Blida. L'absence d'éclairage public est également de mise sur le chemin de wilaya menant de la zone industrielle Ben Boulaid vers Beni Tamou et Diar El Bahri (Beni Mered), où les poteaux électriques sont hors d'usage pour des causes qui restent inconnues. Le même problème se pose aux automobilistes en provenance d'Alger, qui se retrouvent dans le noir en arrivant à Boufarik, pour les mêmes raisons, au même titre que ceux empruntant l'autoroute vers La Chiffa et El Affroune. De cette situation, il ressort que 61 % du réseau d'éclairage public dans la wilaya est en état de «non-fonctionnement». Ainsi, sur un total de 57 000 points lumineux au niveau de tout le territoire de la wilaya, seulement 6000 sont en bon état, alors que 35 000 sont en panne ! L'entrée en activité de l'EPIC Mitidja Inara (Mitidja éclairage) est donc attendue par les habitants des diverses communes qui souhaitent en finir avec ce «calvaire» vécu depuis plusieurs mois. Lyes Sadoun Foncier industriel : un début de solution l Le manque de foncier industriel destiné à l'implantation des projets d'investissements dans la wilaya de Blida a depuis longtemps été un grand boulet sur lequel butait tout projet de développement. Ce qui a constitué un frein pour la concrétisation de plus d'un millier de projets d'investissements, pendant plus d'une dizaine d'années, avait révélé le wali, Abdelkader Bouazgui. Une «trouvaille» des autorités locales semble donner de l'espoir quant à une solution à ce casse-tête chinois. Cette dernière consiste à orienter les projets de développement vers les piémonts de l'Atlas blidéen. C'est ainsi que des sorties régulières, initiées par les services de la wilaya, ont permis de détecter une assiette foncière globale de 594 ha, destinée à être mise au service du secteur économique et de l'investissement industriel. Selon le directeur de l'urbanisme, de l'architecture et de la construction de la wilaya, Kadi Djamel, ces superficies foncières, sélectionnées en conformité avec la législation en vigueur, sont réparties entre les régions de Ain Romana, à l'ouest de Blida, et Sidi Sarhane (120 ha) et les hauteurs de Meftah, Chebli et Oued Djer (300 ha). Cette opération, lancée durant le dernier trimestre 2015, vise la couverture des besoins croissants exprimés sur le foncier destiné à l'implantation de projets d'investissements à travers la wilaya, ce qui donnera, sans nul doute, un coup d'accélérateur au développement de la région. La concrétisation de ces investissements, d'un montant global de plus de 800 milliards de DA, répartis sur de nombreux secteurs (santé, industrie, agroalimentaire, tourisme, services), devrait générer près de 70 000 postes d'emploi, au profit de la population locale, voire des wilayas avoisinantes. Le wali de Blida a assuré que 80% des investisseurs concernés ont exprimé «leur totale disponibilité» quant au lancement de leurs projets, «dès la mise à leur disposition d'assiettes foncières». L.S Une nouvelle entreprise et des espoirs l Sur les 25 communes de la wilaya, seules Blida et Boufarik sont dotées d'une entreprise d'éclairage public ! Un nombre jugé pour le moins «insuffisant» pour la couverture de tout le territoire de la wilaya. D'où la nécessité de création d'une entreprise de wilaya afin de prendre en charge les besoins de toute la région. C'est dans cet objectif que fut annoncée, le 18 février dernier, la création d'une entreprise de wilaya à caractère industriel et commercial pour l'éclairage public, en vue de la prise en charge de tout le territoire de la wilaya. L'annonce d'installation de cette nouvelle entreprise a été fortement saluée par les citoyens, dont notamment ceux des zones reculées, accusant un déficit en matière d'éclairage public. A noter que l'entreprise d'éclairage public de la commune de Blida ne peut à elle seule prendre en charge les besoins réels de la totalité de la localité. A titre d'exemple, l'éclairage est absent dans toutes les cités et routes, dans un rayon de plus de 10 km à partir de l'entrée du siège de commune, d'où de grands espoirs fondés par les citoyens sur cette nouvelle entreprise, qui souhaitent, dans un avenir proche, se promener, la nuit, en toute sécurité, comme en plein jour, dans des rues bien éclairées.