La wilaya de Blida a célébré le cinquantenaire de l'indépendance nationale avec le statut de pôle agro-industriel performant, après avoir été durant la colonisation une région agricole dont les richesses ont été longtemps accaparées par les colons français. Le mérite de ce niveau de développement atteint par cette wilaya sur les plans agricole et industriel revient incontestablement aux pouvoirs publics lesquels ont mis en œuvre une série de lois incitatrices pour encourager l'investissement dans ces deux secteurs stratégiques. Cela a eu pour effet le développement graduel d'un tissu économique à Blida, à travers la création d'un nombre important de petites et moyennes entreprises, à l'origine de la promotion de la région en pole industriel. Le noyau économique de la wilaya se compose de 8 unités de production dédiées dans leur majorité aux pâtes alimentaires et minoteries, dont une spécialisée dans la distribution et employant 1 560 travailleurs, dont 1 351 permanents. D'autre part, le secteur industriel privé est représenté par 181 entreprises activant, en grande partie, dans l'agroalimentaire. Le groupe Sim (pâtes alimentaires) et les entreprises " Orangina " (boissons et jus) et Socemi (pâtes alimentaires) sont les plus connues parmi ces PME. L'option de l'agroalimentaire n'est pas fortuite à Blida, puisque la région est réputée pour sa vocation agricole de premier plan, qui est la conséquence logique de son implantation dans la plaine fertile de la Mitidja. Ce secteur a en outre bénéficié durant la décennie écoulée, d'un montant global de 5,6 milliards de DA, au titre des différents plans et Fonds de soutien agricole, selon la direction des services agricoles. D'autres entreprises ont réussi à s'implanter, ces dernières années, dans d'autres créneaux, à l'instar de ceux de la production des eaux minérales, de l'industrie plastique, de la chimie, de la pharmacologie, des produits de beauté, et de la mécanique. Il s'agit également de l'électronique, de la confection de vêtements, du prêt-à-porter, du cuir, de la fabrication des matériaux de construction, du verre et du bois... etc. Le secteur privé occupe par conséquent une position prépondérante dans l'économie locale. Il emploie quelque 10 531 personnes, selon les chiffres fournis par la wilaya. Les investissements assurés par ce secteur ont grandement contribué à la création d'un équilibre et d'une complémentarité agro-industrie au niveau de la Mitidja, ayant abouti à la couverture de la totalité des besoins de la population locale en divers produits, avec une option future pour la couverture des besoins nationaux, a-t-on précisé de même source. 80 % des PME affiliées au Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja sont implantées sur le territoire de Blida, a indiqué son président, M Aguoune Abdelkader. Parmi elles de nombreuses unités en agroalimentaire dont les produits sont exportés vers des pays d'Europe, d'Amérique et d'Asie. Ces entreprises ont pu ouvrir des comptoirs au niveau de ces pays, où elles jouissent d'une véritable notoriété, au même titre que d'autres unités étrangères spécialisées, a-t-il précisé, en estimant que cette performance est le résultat des efforts déployés par les autorités publiques pour garantir les conditions nécessaires à la bonne marche de ces unités économiques. Le foncier industriel de la région est représenté par 3 sites d'une superficie globale de 196 ha divisée en 197 lots, outre 6 zones d'activités d'une surface globale de plus de 60 ha et 241 lots. Les zones industrielles sont respectivement implantées dans la localité de Benboulaid , zone 1, (110 ha,) Benboulaid extension (52 ha) et Ouled yaich, zone 2 (34 ha), tandis que les 6 zones d'activités sont reparties entre les communes d' Aïn Romana (10 ha et 47 lots), Larbaâ (7 ha et 10 lots), l'Atlas blideen(18 ha et 69 lots), Beni Merad A et B (10 ha et 88 lots) et Bouinan (15 ha et 27 lots). De nombreuses entreprises industrielles affiliées au CEIMI, réunissant 732 PME, ont bénéficié du programme étatique de mise a niveau, ce qui a permis, selon le président du Club, la mise en place d'un système de gestion rodé, destiné à l'amélioration de leur rendement. Une centaine de ces entreprises ont ainsi obtenu la certification mondiale ISO, en plus d'un financement pour l'amélioration de leurs prestations a souligné M. Aguoune. Les dispositions introduites par la Loi de finance complémentaire 2011, englobant de nombreuses incitations et avantages pour les entreprises créatrices de nouveaux emplois, est une initiative fort positive de la part des pouvoirs publics, qui ouvrent ainsi des perspectives prometteuses aux jeunes sans emploi, a par ailleurs estimé le président du CEIMI.