Résumé de la 20e partie n Il allait revenir. Elle éprouva brusquement la même sensation de bonheur et de soulagement… Je suis tout ce qu'il te faut. Alors, tu peux me faire une carte pour la Fête des Pères.» Elle sentit le bras d'Erich autour de ses épaules. «Je ne m'étonne pas qu'elle vous manque tellement.» Jenny poursuivit précipitamment : «Nana travaillaitdans une agence de tourisme. Nous avons fait des voyages formidables. Regardez, ici nous sommes en Angleterre. J'avais quinze ans. Et là, c'est lors d'un séjour à Hawaï.» Quand ils arrivèrent aux photos de son mariage, Erich referma l'album. «Il est tard, dit-il. Vous devez être fatiguée.» Sur le seuil de la porte, il lui prit les deux mains et les porta à ses lèvres. Elle avait enlevé ses bottes. «Même comme ça, vous êtes le portrait de Caroline, dit-il en souriant. Vous paraissez grande avec des talons et petite sans. Etes-vous fataliste, Jenny ? — Ce qui doit être sera. C'est du moins ce que je crois. — C'est une bonne réponse. » La porte se referma sur lui. A huit heures tapantes, le téléphone sonna.«Avez-vous bien dormi, Jenny? — Merveilleusement.» C'était vrai. Elle s'était endormie dans une sorte d'euphorie. Erich allait revenir. Elle allait le revoir. Pour la première fois depuis la mort de Nana, elle ne s'était pas réveillée à l'aube avec une amère sensation d'abattement. «Tant mieux. Moi aussi. Et j'ajouterai que j'ai fait des rêves particulièrement agréables. Jenny, à partir de ce matin, j'ai retenu une limousine qui viendra vous chercher vous et les enfants à huit heures quinze. Le chauffeur conduira les petites à la garderie et vous à la galerie. Il viendra vous reprendre tous les soirs à dix-sept heures cinq. — Erich, c'est impossible. — Jenny, je vous en prie. C'est si peu de chose pour moi. Je ne supporte pas de vous imaginer en train de vous débattre avec ces bouts de chou dans le froid et la pluie. — Mais, Erich ! — Jenny, je suis pressé. Je vous rappellerai plus tard. » A la garderie, Mme Curtis se montra d'une amabilité pleine d'affectation. «Votre ami est si distingué, madame MacPartland. Il a téléphoné ce matin. Et sachez surtout que vous n'avez pas à chercher un autre endroit pour vos filles. Nous avons seulement besoin de mieux nous connaître et de leur laisser le temps de s'adapter. N'est-ce pas, mes petites ?» Il lui téléphona à la galerie. «Je viens d'atterrir à Minneapolis. La voiture est-elle venue comme prévu ? — Erich, c'était merveilleux ! Quel bonheur de ne pas avoir à courir avec les enfants ! Qu'avez-vous raconté à Mme Curtis ? Elle était tout miel. — Ça ne m'étonne pas. Jenny, où désirez-vous dîner vendredi soir ? — Peu importe. — Choisissez un restaurant où vous avez toujours rêvé d'aller.., où personne ne vous a jamais emmenée. A suivre