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Chants et musiques de la Saoura : Lemma Becharia a séduit le public
Publié dans Info Soir le 04 - 07 - 2016

Evasion n Attentif et réceptif, le public a pu découvrir ou apprécier les chants traditionnels de la région de la Saoura, empreints d'authenticité.
Une soirée spéciale dédiée aux chants mystiques, avec Lemma Becharia, a eu lieu à la villa Dar Abdelatif. Un voyage à travers le patrimoine musical féminin de la région de la Saoura a été proposé au public algérois, et ce, à l'initiative de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel.
C'était un spectacle de musique gnawie, animé par douze musiciennes. C'était un moment d'évasion dans ce patrimoine musical ancestral, et qui, au fil des générations, se maintient dans son authenticité, tout en suscitant des expressions modernes, s'affirmant ainsi de plus en plus, aussi bien sur la scène nationale qu'à l'étranger.
Outre un moment de transport, la soirée riche en sonorités démonstratives et en rythmes entraînants, était un moment de communion, en diapason avec la spiritualité des soirées ramadanesques du mois sacré.
La formation, composée de douze personnes, dont Hasna El Becharia sur gumbri et banjo, Souad Asla au chant, Rabea Boughazi sur le t'bal, le pilon et le kerkabou, Aziza Tahri sur t'bal
– toutes vêtues de «lizar», la tenue traditionnelle propre à la région de Béchar – a présenté à l'assistance un répertoire brassant tous les styles musicaux féminins de la région, à savoir les quatre disciplines musicales du patrimoine de la Saoura, El Ferda au féminin, Djebariates, Zefani, Hadra et Diwan. L'instant d'un récital qui se présentait comme un art vivant, un voyage au féminin, au cœur du patrimoine culturel de Béchar et de sa région, Lemma Becharia a séduit le public par la spontanéité de ses membres, l'authenticité de sa musique, la souplesse de sa prestance sur scène en plus de l'originalité de voir des femmes s'attaquer à des styles connus pour être masculins. La troupe a interprété des titres tels que «Alahou m'ssali ala N'bi», «Allah Sidi Mimoune», «Jengari Mama», «Bania». Après un court entracte, la formation a enchaîné avec des morceaux de medh dini. Ainsi, le diwan et le medh étaient à l'honneur lors de cette soirée, et le public, toujours en effervescence, qui a suivi avec intérêt et émerveillement la prestation de Lemma Becharia, n'a pas raté un instant de son show. Attentif et réceptif, il a pu découvrir ou apprécier les chants traditionnels de la région de la Saoura, empreint d'authenticité, un patrimoine qui a une histoire et transmis oralement et qui est menacé de disparition, si un travail de collecte et de sauvegarde n'est pas entrepris. D'où le but, en partie, de la création de Lemma Becharia, qui, par souci de transmission, œuvre à l'entretenir.
Avec Lemma Becharia, qui a captivé les présents par sa prestation de haute facture, le public était convié à découvrir les saveurs cachées de ces femmes artistes de la Saoura, dans un moment de rencontre et de voyage à travers un univers multi-sensoriel, avec Lemma Becharia, qui se veut «le témoin de ce qui unit et au-delà du temps et de l'espace», c'était une invitation à faire revivre et partager un patrimoine oral transmis de génération en génération».
Yacine Idjer
Chanson sétifienne
Bariza enflamme la scène
l Le public de Tissemsilt a longuement ovationné, dans la soirée du samedi, la chanteuse sétifienne Bariza, qui a animé un gala à la maison de la culture dans le cadre du programme d'animation des soirées de ramadan et de la célébration du double anniversaire de l'indépendance et de la jeunesse. La fille de la ville de Sétif a présenté, durant plus de deux heures, les meilleurs titres de son répertoire et des chansons puisées du terroir staifi, comme «Khali ya khali», «Ya Ouled Sidi el Kheir». Le public nombreux a repris en chœur des «tubes» de chansons éternellement gravées dans les mémoires à la grande surprise de Bariza, qui a avoué ignorer que le genre staïfi est bien ancré dans la région de Tissemsilt et a été agréablement surprise que ses chansons soient bien connues de tous. Le public présent à cette soirée a également suivi la prestation d'un groupe rap local, «Chabab Rap», qui a enflammé la scène et suscité l'enthousiasme des jeunes amateurs de ce genre musical. Le programme d'animation des soirées de ramadan, élaboré par la direction de wilaya de la culture et ciblant des communes, a comporté des spectacles de théâtre et soirées musicales en tous genres.


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