Vécu Ce moyen a certes réglé un tant soit peu le problème du transport, mais demeure toute de même, une source de désagréments. La wilaya d'Alger a enregistré, ces dernières années, une évolution considérable des transports urbains, notamment par minibus, après avoir longtemps souffert d'un sérieux déficit pénalisant pour le citoyen. Le constat sur le terrain, à travers plusieurs stations et arrêts de bus, a permis de relever, notamment à la faveur de témoignages des usagers, que ce mode de transport s'accompagne de nouveaux comportements de la part des chauffeurs, à savoir l'excès de vitesse, le manque d'hygiène et l'usage abusif du poste radio. Ainsi, un étudiant affirme que «ces minibus ont largement contribué au règlement du problème du transport à Alger, mais le reproche fait aujourd'hui, c'est que les chauffeurs, souvent des jeunes insouciants, prennent des risques démesurés en conduisant sans penser à la sécurité des usagers dont la responsabilité leur incombe». En outre, le non-respect du nombre de places assises et l'usage abusif de la radio sont d'autres motifs de désagrément pour les usagers. Une autre anomalie constatée concerne les différences de prix du ticket d'un transporteur à un autre, des prix que certains clients qualifient d'«exagérés», comme le confirme une dame qui explique que le prix du ticket, de la gare routière de Boumaâti (El-Harrach) vers Alger, est de 15 DA pour certains, 18 voire 20 DA pour d'autres. Un autre client précise que le prix fixé pour le trajet entre Ben-Aknoun et Chéraga est de 10 DA, de même que pour la moitié du trajet ; il explique que les conducteurs écourtent la distance prévue, et au lieu de transporter les passagers de Ben-Aknoun jusqu?à Chéraga, ils les déposent à Dély Ibrahim. Pour les transporteurs, les tarifs demeurent abordables puisqu'il n'ont subi aucune augmentation depuis plusieurs années. Ammar Hamadi, responsable à la direction des transports de la wilaya d'Alger, affirme que la réglementation est claire : les deux lois de 1993 et 2000 régissant cette activité interdisent formellement l'utilisation de radio-cassette dans le bus et prévoient des sanctions sévères pour les infractions au code de la route, notamment lorsqu'il s'agit de dépassements dangereux et d'excès de vitesse. Les sanctions prévues sont la mise en fourrière pour une durée de 45 jours à 3 mois et le retrait de l'autorisation d'exploitation.