La Wilaya d'Alger a enregistré au cours des dernières années une évolution considérable dans les moyens de transports urbains, notamment en minibus après avoir longtemps souffert d'un sérieux déficit assez pénalisant pour le citoyen. Le constat sur le terrain à travers plusieurs stations et arrêts de bus, a permis de relever, notamment à la faveur de témoignages des usagers, que ce mode de transport est accompagné de nouveaux comportements de la part des chauffeurs, à savoir l'excès de vitesse. Qui de nous n'a pas assisté à un véritable rallye des minibus en plein centre-ville. Chacun de ces transporteurs court vers le prochain arrêt pour devancer un autre bus et prendre les quelques passagers qui se trouvent sur les lieux. D'aucuns s'accordent à dire que «le gain rapide et la quête de clients, sont à l'origine de cette attitude négative de certains chauffeurs qui improvisent des compétitions pour prendre le plus de personnes possible, n'hésitant pas à faire de la vitesse, mettant ainsi la vie humaine en péril». Comme nous avons déjà constaté sur les lieux, les chauffeurs, souvent de jeunes insouciants, prennent des risques démesurés en conduisant sans penser à la sécurité des usagers dont la responsabilité leur incombe. En outre, le non-respect du nombre de places assises et l'usage abusif de la radio, sont d'autres motifs de désagrément pour l'usager. Ainsi ce comportement a engendré à maintes reprises des renversements de véhicules dont le bilan des décès augmente chaque année. Les lois de 1993 et 2000 régissant cette activité, interdisent formellement l'utilisation du radio-cassette dans le bus et prévoient des sanctions sévères pour les infractions au code de la route, notamment lorsqu'il s'agit de dépassement dangereux et d'excès de vitesse. Les sanctions portent sur la mise en fourrière pour une durée allant de 45 jours à 03 mois et le retrait de l'autorisation d'exploitation. La direction du transport a procédé à l'installation d'une commission regroupant des représentants de la Sûreté nationale, de la gendarmerie et du syndicat des transporteurs de la wilaya d'Alger, afin de traiter ces questions, est-il précisé, ajoutant que la commission enregistre 60 infractions par semaine.