Dynamique n L'opération de délivrance des cartes d'identité nationales biométriques sera achevée durant les cinq années à venir... C'est ce qu'a affirmé hier lundi à Alger le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bedoui, indiquant qu'il reste actuellement près de 30 millions d'anciennes cartes à l'échelle nationale. Dans le même cadre, il a indiqué que jusqu'a ce jour, 1 million de cartes biométriques ont été délivrées aux candidats du baccalauréat de la session de juin dernier. La délivrance de la carte d'identité biométrique entre dans le cadre de la dynamique entreprise par les administrations algériennes qui ont procédé à des facilitations pour l'obtention des différents documents, à l'instar du certificat de nationalité, le casier judiciaire ou l'inscription pour les différents concours. Ce processus de modernisation de l'administration en Algérie, entamé notamment en 2015, vise l'amélioration du service public par l'allègement des procédures administratives, la décentralisation de l'établissement des documents biométriques et la généralisation de l'administration électronique. Ainsi, dans le secteur de la Justice, les citoyens peuvent obtenir un certificat de nationalité par Internet en s'inscrivant simplement au tribunal le plus proche. L'opération d'obtention du certificat de nationalité par Internet ainsi que d'autres documents a été lancée depuis plusieurs mois. Le secteur des collectivités locales avait été lui aussi boosté auparavant avec développement la e-administration, à travers l'activation du registre électronique de l'état civil, la réduction des délais d'élaboration et de délivrance du passeport biométrique. Délivrés, par le passé, au niveau des daïras, les documents d'identité (carte nationale et passeport biométrique) sont dorénavant établis au niveau des communes, dans le cadre de la nouvelle stratégie du gouvernement. L'opération de décentralisation ayant déjà été mise en application dans plusieurs wilayas du pays. Cette décentralisation a pour but d'éradiquer notamment la bureaucratie, qui se concrétisera avec l'appui d'une politique «plus entreprenante» en matière de simplification et d'harmonisation des procédures, permettant ainsi un gain conséquent en temps dans l'établissement et la délivrance des documents administratifs. «L'administration électronique économisera à l'Etat annuellement des dépenses de près de 2 milliards de dinars d'où la nécessité d'accélérer le processus de mise en place de cette administration», soulignait à ce propos, le président de l'Observatoire national du service public (ONSP), Fouad Makhlouf, dans un entretien accordé à l'APS, précisant que «le fait de privilégier la numérisation et de ne pas consommer du papier épargnerait à l'Etat des dépenses inutiles».