Moyens n Un budget de cent millions de dinars a été réservé à l'éradication de toutes les habitations précaires érigées sur plusieurs sites de la wilaya et dont les occupants ont été déjà relogés. Ce budget a été alloué par la wilaya pour mettre «un terme définitif» à un phénomène de plus en plus constaté dans la ville des Ponts, celui de la «ré-occupation» des sites précaires dont les familles ont été relogées, a indiqué hier, samedi, la direction de l'urbanisme de l'architecture et de la construction (DUAC). La même source a souligné que des instructions ont été données pour accélérer l'opération de démolition de tous les sites précaires vidés de leurs occupants. Les actions de démolition des bidonvilles effectuées jusque-là, au lendemain des opérations de relogement, étaient plutôt «symboliques et inachevées», a précisé la DUAC, ajoutant que ces sites précaires ont été vite occupés, à nouveau, par des «locataires», devenus demandeurs de logements. Ainsi, avec la mobilisation des équipes spécialisées, tout site précaire vidé de ses occupants sera inaccessible puisque «démoli et nettoyé». La même source a ajouté que la mobilisation de cette enveloppe financière s'inscrit dans le cadre des efforts locaux visant la récupération des assiettes de terrains, soulignant qu'une cartographie délimitant les frontières exactes de tous les sites précaires dénombrés dans la wilaya a été déjà élaborée pour faciliter l'intervention des équipes mobilisées à cet effet. Dans ce contexte, la même source a indiqué que des entreprises spécialisées seront dépêchées sur les sites ciblés (une cinquantaine de sites répartis à travers toute la wilaya) et procéderont à la démolition «pure et simple» de toutes les habitations précaires. Il s'agit là d'un "aménagement par le néant" qui sera, plus tard, suivi par des opérations de développement qui seront décidées selon le besoin, a indiqué la DUAC, précisant que des études de réalisation d'espaces verts, d'aires de jeu et de sports étaient en cours pour meubler ces sites. «L'investissement frauduleux» dans les habitations précaires dont les occupants ont été relogés, constitue l'une des raisons principales ayant favorisé la persistance du phénomène de l'habitat précaire et la prolongation de la crise du logement social, estiment beaucoup de citoyens dans la ville des Ponts. Dans la wilaya de Constantine, plusieurs sites précaires au centre-ville et dans la commune d'El Khroub, notamment, et dont les premiers occupants ont été relogés, ont été réinvestis par d'autres citoyens.