Une opération de démolition visant quatre constructions illicites érigées sur les hauteurs d'Arzew a été menée la semaine dernière à la cité Zabana à Arzew. Ces habitations de fortune font partie d'un important programme de démolition de constructions illicites que les autorités locales ont inscrit dans leur programme. Cependant, cette opération a été suivie d'un mouvement de contestation, fort heureusement maîtrisée par les services de sécurité. La démolition s'est déroulée en présence du chef de daïra d'Arzew, du président de l'APC et des services de la police. Cette action initiée en application des dernières instructions du wali d'Oran vise à lutter contre la prolifération des constructions illicites. Toutefois, cette opération de démolition va se poursuivre conformément au programme élaboré par les services de la daïra d'Arzew. Plusieurs sorties sur site ont été effectuées par les membres de la commission composée d'agents de la daïra, de l'APC d'Arzew, des éléments de la protection civile et des services de la police pour procéder à une opération d'inspection et de contrôle. Dans ce contexte, on apprend que sept points noirs ont été recensés, il y a de cela quelques mois, par ce comité chargé du dossier. Le rapport élaboré dans le cadre de cette enquête-recensement a permis de situer l'emplacement de ces bidonvilles, explique des sources proches du dossier, ajoutant qu'après le recensement, la commission avait procédé à la démolition de pas moins de quatre bidonvilles dont celui situé dans les alentours des 1.000 logements et celui qui abritait une dizaine de familles situé en face de l'entrée du port. Toutefois, en l'absence d'un suivi régulier du phénomène, plusieurs familles ont profité des dernières opérations de relogement menées par les autorités locales et ont squatté de nouveau plusieurs sites à la cité Zabana au point que certains ont érigé leurs constructions illicites sur le domaine forestier. Le constat est alarmant, de l'avis des riverains, puisque ce quartier a été complètement ceinturé par les bidonvilles. Face à l'ampleur de ce désastre, des directives ont été données pour procéder à la démolition de toute habitation de fortune, notamment dans cette cité où le phénomène a pris des proportions alarmantes. Une réunion est prévue, dans les prochains jours, pour étudier ce dossier et dégager par là même des solutions allant dans le cadre de la préservation du tissu urbain de ce pôle industriel. Par ailleurs, la réactualisation de la banque de données relative aux habitations vétustes a permis aux membres de la commission d'avoir un état global sur la situation. Dans ce cadre, l'on apprend que parmi les mesures engagées, il y a lieu de citer la réalisation de 200 logements sociaux au niveau de la localité d'El-Mohgoun. Il s'agit d'un programme destiné aux familles sinistrées, lequel permettra de résorber l'habitat précaire et répondre aux doléances des concernés. Par ailleurs, face au problème des constructions illicites, le phénomène des caves squattées à l'intérieur des cités OPGI a été un autre axe abordé par les membres de la commission. Plus de 30 familles occupent illégalement et dans des conditions lamentables des caves de cités, selon un rapport de la commission. En effet, l'instauration de mesures pour contrecarrer ce phénomène a été évoquée, ceci afin d'éviter que le phénomène ne se généralise à toutes les cités. D'autre part, cette réunion d'évaluation a été également l'occasion pour mettre en exergue les données relatives au recensement du vieux bâti dans le centre-ville d'Arzew. Pas moins de 200 immeubles entre biens de l'OPGI, biens de droit privé, cédés en location ou abandonnés ont été recensés. La mission sera confiée au CTC pour l'élaboration du support cartographique reflétant la répartition des immeubles nécessitant une intervention dans le cadre du programme de la rénovation urbaine. Sur un autre plan, et contrairement aux précédentes opérations de relogement, les services de l'OPGI et des APC ont entamé la démolition des immeubles désaffectés. Dans un souci d'éviter d'éventuels squats de ces habitations par de nouvelles familles et en application des directives du wali d'Oran, la démolition des habitations évacuées a été lancée en plusieurs endroits où des constructions et immeubles qui étaient occupés par les familles relogées ont été détruits. Dans ce contexte et suite au relogement des 400 familles de Haï Snaouber, le site en question a été entièrement rasé, et ce au niveau de la cité DNC et Bab El Hamra. D'autre part et selon le site de l'office de promotion et de gestion immobilière d'Oran, suite au relogement des occupants des immeubles du vieux bâti, effectué le 21 juin 2014, l'OPGI d'Oran a procédé à la démolition des immeubles évacués au niveau des secteurs urbains de Sidi El Houari, El Mekkari, El Emir, El Mokrani, Es-Seddikia, Sidi El Bachir et El Badr. Au total, ce sont plus de 400 immeubles et habitations (haouchs) désaffectés qui doivent être démolis avant la fin de l'année en cours. Selon des sources proches de la wilaya, des instructions ont été données aux propriétaires des immeubles, à savoir l'OPGI et les APC, ainsi que les propriétaires privés, pour la démolition et pour le choix d'entreprises spécialisées dans ce domaine. Hormis les propriétés privées, nos sources indiquent que toutes les assiettes foncières qui seront récupérées seront consacrées à la réalisation d'espaces verts et de nouveaux programmes de logements. Le wali d'Oran a insisté pour que cette opération soit achevée avant la fin de l'année, le but étant à la fois l'exploitation des assiettes récupérées et aussi éviter le squat des immeubles désaffectés par d'autres familles. Sur ce point précis, plus d'une centaine de familles qui ont réinvesti des immeubles désaffectés au niveau de certains quartiers de la ville avaient été expulsées en début d'année en cours. Il y a lieu de signaler que les opérations de relogement se poursuivront vers la fin du mois d'août, selon la réception progressive des logements programmés.