Résumé de la 5e partie n Eric Harris et Dylan Klebold sont considérés comme des intellos. Presque des marginaux à l'école. On les appelle les «out cast», les exclus. Ni sportifs, ni très riches, ni très beaux. Dans son journal intime, Dylan Klebord désespère. «Quand je vois tous ces frimeurs de sportifs qui s'amusent, ont des amis, une vraie vie, j'envie leur existence superficielle.» «Un jour, j'étais avec Dylan, j'ai été plaqué contre une rangée de casier au lycée par un footballeur de l'école. Tout ça parce qu'il m'avait vu parler à Dylan. Il m'a dit pourquoi tu parles à ce looser ? Et il disait ça tout en regardant Dylan qui ne bronchait pas», raconte un élève de Columbine. «Eric et Dylan devaient supporter ça tous les jours et tout le monde le savait. Quand on en parlait entre nous on en rigolait puisque de toute façon il n'y avait que ça à faire», raconte un autre élève. Un an avant la tuerie. Cette fois c'est Dylan qui tient la caméra. Eric et de dos en teeshirt noir. «Ils marchent dans les couloirs du lycée et en face d'eux on voit arriver une bande de sportifs costauds. Dans ce genre de cas, il vaut mieux s'écarter de leur chemin. Parce que ces couloirs c'est chez eux, c'est leur monde. Mais Eric et Dylan ne se sont pas écartés. Et on voit alors les sportifs leurs mettre des coups de coudes en les croisant, et font presque tomber la caméra. Mais Eric et Dylan ne réagissent pas. Ils n'insultent pas les sportifs. Ils sont tellement habitués qu'ils ne disent même pas : — Eh qu'est-ce que vous faites les gars ?. Ils continuent leur chemin parce que ce genre d'humiliations c'est leur quotidien», explique un expert. «Tuer des lycéens a été plus facile pour eux que de trouver leur place dans ce lycée. Voilà la grande leçon a retenir de Columbine», explique un autre expert. Eric Harris aussi tient on journal intime. Lui aussi est fasciné par la violence et les armes. Il se dessine en guerrier triomphant sur un charnier. Il est fasciné par le nazisme et le Ku Klux Klan. Obsédé par les génocides. Il écrit en lettre capitale : «TUEZ L'HUMANITE. TUEZ L'HUMANITE. TUEZ LES TOUS !». Son journal intime est une logorrhée haineuse. A suivre